Une vie renouvelée par l’Esprit-Saint

« Renaître d’en haut, une vie renouvelée par l’Esprit Saint. »

Résumé de lecture du livre du Père Joël Guibert (Editions de l’Emmanuel), par Élisabeth Lebon, coordinatrice Région Nord

Ce livre de 2008 reste totalement d’actualité puisqu’il nous parle de l’Esprit Saint, qui est de toute éternité !

La première partie du livre est facile à lire car elle est un témoignage de vie. L’auteur, le Père Joël Guibert, raconte quand et comment il a redécouvert la vie dans l’Esprit suite à une épreuve importante dans son ministère.

La seconde partie du livre nous éclaire sur cette nouvelle attitude spirituelle qu’est la vie dans l’Esprit Saint. C’est cette partie du livre qui est résumée dans ce document.

 

  1. Se livrer à l’Esprit : des mots pour le dire. (pages 129 à 138)

Se livrer à l’Esprit ce n’est pas se dévouer plus… c’est se livrer. 

C’est une nouvelle attitude du cœur.

Il y a trois manières d’être chrétien dans l’attitude de fond :  « le chrétien réglo », qui observe bien les commandements et donc aime Dieu. Il vit selon l’Esprit mais ne vit pas par l’Esprit ; il y a aussi « le chrétien militant ou vertueux », qui se donne davantage aux autres et à Dieu dans son cœur. Mais cette personne en reste à faire « des œuvres pour Dieu » en menant elle-même sa vie, plutôt que se laisser mener par Dieu ; et il y a enfin « le chrétien disciple », qui n’en fait pas plus, mais le fait autrement : la personne ne vit plus à partir de son « moi », mais à partir de l’Esprit qui devient un « Toi ».

Sans jugement des personnes, il s’agit de vivre le « Suis-moi » de Jésus au jeune homme riche, de vivre la prière d’abandon de Charles de Foucauld ou de Thérèse de Lisieux… C’est la remise de moi-même entre les mains du Père.

Se livrer à l’Esprit n’est pas un luxe mais le cœur de la vie chrétienne.

La vie chrétienne est une alliance entre Dieu et l’homme, un don mutuel de Dieu à l’homme et de l’homme à Dieu. Du côté de Dieu, tout nous est donné en Jésus-Christ son Fils unique. Du côté de l’homme, la réponse d’amour reste à faire par l’ouverture profonde du cœur. Voici une précision : se livrer à l’Esprit n’est possible que par et dans l’offrande du Christ, donc se livrer à la grâce est d’abord et surtout une grâce… Se donner totalement à l’Esprit jaillit de l’amour même qui désire s’offrir à Dieu en retour ; ce n’est pas « offrir » quelque chose à Dieu, comme un sacrifice ou une bonne action envers le prochain, c’est donner ce qu’on a de plus cher, c’est-à-dire sa liberté, sa volonté et son intelligence.

L’Esprit se donne à la mesure de notre don.

Le but de la vie chrétienne est de vivre de la vie même de Dieu. Si Dieu veut tout nous donner, une seule chose peut le limiter : les limites de notre accueil et de notre don en retour. C’est la parole dans Ap 3, 20… Pourquoi l’Esprit ne se donne-t-il qu’à la mesure de l’ouverture du cœur ? Parce que l’Esprit est Amour et que l’Amour ne force jamais les portes.

  1. L’occasion favorable pour se livrer à l’Esprit. (pages 139 à 150)

Les deux grandes étapes de la vie dans l’Esprit.

La vie spirituelle prend souvent le pli de l’évolution de la vie humaine. Dans les débuts de la vie chrétienne, nous sommes souvent dans l’illusion de croire qu’on peut aller vers Dieu par nos propres forces et notre vertu personnelle. Il est nécessaire que se présente l’occasion favorable pour sortir de cet égarement. Dieu respecte le temps de cette prise de conscience. Vers 40-50 ans, on réalise qu’on n’a rien fait ou presque, qu’on n’a pas réussi à convertir le monde, qu’on n’a pas réussi à se convertir soi-même… Voyons les symptômes de ce virage intérieur du milieu de vie.

Un sentiment inconfortable de perdre l’allant des débuts.

Pour reprendre les mots de Thérèse de Lisieux, nous allons passer de « l’extase » à « la monotonie du sacrifice ». C’est l’étape de purification de l’amour pour Dieu, comme pour l’amour humain.

Ce que j’ai fait ne marche pas !

Me convertir, ça ne marche pas ! « Je retombe toujours dans les mêmes péchés » ; et en plus la culpabilité morbide nous guette et nous entraîne dans un effondrement : non seulement on est tombé, mais on s’en veut d’être tombé, donc on tombe encore plus bas. Convertir le monde, ça ne marche pas non plus !

Nous fondons notre vie à partir de notre action, de notre pensée, de notre savoir-faire relationnel…mais le temps et les échecs vont se charger de mettre par terre notre construction apostolique, malheureusement bâtie sur le sable.

La découverte pas très reluisante d’un certain orgueil spirituel.

Thérèse d’Avila décrit bien l’échographie du cœur des chrétiens au début de la vie spirituelle ; ils « aiment beaucoup leur vie mise au service de Notre Seigneur ». Le risque de « se contempler » est réel… alors que l’attitude fondamentale devrait être de contempler sans cesse le Seigneur à l’œuvre dans nos vies, y compris dans nos échecs ! La crise du milieu de vie est l’occasion favorable, mais à condition d’accepter que mes blessures et sentiments d’échec soient un tremplin vers Dieu.

Heureuse crise qui nous fait sentir notre impuissance.

Ce désenchantement et cet essoufflement sont douloureux, mais ils peuvent devenir des occasions pour enfin « se désarmer » de soi et remettre son impuissance à notre Dieu.

Les tentations de la crise.

Ce constat d’impuissance et de sécheresse du cœur nous place devant trois chemins ; deux sont des tentations, et le troisième est le bon chemin.

Une première tentation est l’installation dans une « petite vie bien tranquille » ; derrière cette façade, il y a une grande amertume contre soi-même, car on se trouve nul, et aussi une grande amertume contre Dieu qui nous semble trop exigeant.

Une deuxième tentation est le « déraillement » ; le ressenti de la crise est si douloureux que la personne est tentée de se placer sur d’autres rails alors que le changement doit se vivre au niveau de l’être en profondeur.

Heureuse crise qui m’oblige à lâcher prise dans l’Esprit.

Démissionner du volontarisme et du perfectionnisme pour enfin se laisser sauver par Dieu en tout, jusque dans sa misère, voilà le troisième et bon chemin. Il s’agit d’un retournement intérieur : passer d’une vie chrétienne « donnée » à une vie chrétienne « livrée » entre les mains de l’Esprit Saint. Notre pauvreté intérieure est un moyen pour purifier notre foi.

  1. Importance de se connaître. (pages 151 à 156)

Ste Angèle de Foligno invite à se connaître en tant que créature limitée et blessée pour espérer basculer dans l’Esprit.

C’est en me recevant de mon Créateur que je me comprends vraiment.

Dans le monde moderne, nous avons du mal à nous définir comme une « créature » qui se reçoit constamment des mains de son Créateur. Or pour basculer dans l’Esprit, il faut consentir avec humilité à notre belle condition de créature. C’est la vérité profonde de notre être et c’est la condition première pour entrer dans la vie dans l’Esprit. Le curé d’Ars disait : « L’homme est un pauvre qui a besoin de tout demander ».

C’est en m’acceptant blessé que j’entre dans le mouvement de reconstruction intérieure.

L’homme est une créature limitée mais aussi blessée par la blessure des origines et par les blessures de la vie. Donc il nous faut accepter nos blessures pour nous élever dans l’Esprit Saint car l’amour de Dieu réclame la vérité de notre cœur.

Le travail de guérison de l’Esprit en nous ne peut être que douloureux.

Cette purification de tout l’être ne se fera pas sans douleur ni angoisse car pour libérer l’Esprit en nous, Dieu revisite nos fondations qui ont été abîmées par le péché originel et par les péchés de notre vie, et aussi par nos blessures.

  1. Importance de bien connaître la manière d’agir de l’Esprit. (pages 157 à 166)

Comment l’Esprit Saint s’y prend-il pour nous refonder ?

Dieu guérit par étapes : nous avons construit notre personne à partir de la périphérie de notre être, le sensible et le cérébral, et non à partir de notre centre qui est Dieu en nous. Dieu attend notre collaboration progressive pour notre propre guérison ; s’il allait trop vite, cela nous tuerait !

Si nous avons déjà perçu des signes de dilatation de notre vie dans l’Esprit, évitons deux écueils : l’optimisme présomptueux et le découragement centré sur soi-même.

Dieu guérit de manière discontinue : comme dans la nature, notre vie spirituelle est faite de petits actes répétés dont on ne voit pas le résultat, et soudainement, quelque chose se libère et éclate en nous.

Comment l’Esprit Saint nous visite-t-il ? De manière sauvage et domestiquée.

Dieu vient dans les âmes ; Thomas d’Aquin parle de « mission divine » ; aujourd’hui on parle « d’effusion du Saint Esprit » par exemple ; ces venues divines sont différentes.

Les venues de Dieu dites « sauvages » : l’accent est mis sur l’initiative divine ; actuellement, Dieu semble donner des « surdoses » de grâces car le monde est malade et peu croyant ; les personnes touchées par ces grâces sauvages et sensibles vivent ensuite un temps de purification de l’émotionnel et de la foi.

Les venues de Dieu dites « domestiquées » : la collaboration de l’homme par la pratique des vertus est plus directement active ; on ne subit pas malgré soi le basculement dans l’Esprit ; Dieu l’opère avec notre consentement volontaire et actif.

Faire l’expérience de Dieu, qu’est-ce à dire ?

Il importe de distinguer deux niveaux dans l’expérience de Dieu : le niveau le plus profond dans lequel Dieu se donne réellement à l’âme, et le retentissement de ce don de Dieu sur la partie sensible et émotionnelle de la personne, tout en sachant que ce qui compte, c’est ce que Dieu fait, indépendamment de ce que je ressens.

Par comparaison, nous sommes comme un immeuble à deux étages, et Dieu nous donne rendez-vous à l’un des étages… on peut penser que Dieu nous donne rendez-vous au 2e étage, celui de l’intelligence ; mais celle-ci est limitée et Dieu est infini… ; on descend donc au 1er étage, celui du sensible ; mais Dieu est pur esprit… ; entrer en relation avec Dieu, c’est donc une « mélodie en sous-sol », dans le cœur profond, au-delà du sentir et du penser, là où l’homme fait confiance à la Parole de Dieu, au niveau de l’acte de foi.

  1. Se livrer à l’Esprit : les obstacles. (pages 167 à 187)

Deux sortes d’obstacles : ceux liés à « je ne veux pas », et ceux liés à « je ne peux pas »

Je n’ai pas envie de changer ma « petite vie ».

L’obstacle majeur est notre cœur tiède ; cela peut être l’égoïste qui vit dans sa bulle et ne veut pas s’en arracher ; cela peut être le légaliste qui vit dans l’observation de la loi et ne veut pas s’en passer.

Se livrer à l’Esprit serait réservé aux consacrés, à des « fous de Dieu ».

Dans l’inconscient, le don radical de soi à l’Esprit est assimilé aux vœux des religieux, alors qu’il est l’essence même de la vie du baptisé, quelle que soit sa vocation. Le concile Vatican II insiste sur « l’appel universel à la sainteté », qui est de vivre de la sainteté du Saint-Esprit au quotidien.

L’Esprit Saint… Il n’est pas « cap » !

L’Esprit Saint est tout puissant mais il est d’une extrême délicatesse envers nous ; l’Esprit entre dans ma vie à la mesure de ma confiance en son agir. Il est le Maître de l’impossible, le croyons-nous vraiment ? Croire que la Providence est présente dans ma vie, toujours et partout, est un fondement de ce basculement.

« On enferme Dieu dans nos petites boîtes, nous ne l’aimons pas vraiment. Il faut le laisser libre. C’est ça l’amour », dit Mister God dans son dialogue avec Anna.

Les périodes où on ressent sa totale impuissance sont les occasions les plus favorables à ce basculement dans l’Esprit Saint.

L’Esprit Saint… ça plane !

Même si nous avons beaucoup de respect pour le Bon Dieu, spontanément nous pensons que ce qui relève du Saint Esprit, ça plane au-dessus de nos réalités ! Pour basculer dans l’Esprit, il nous faut cesser de considérer nos problèmes matériels et nos vies comme des lieux étrangers au Saint Esprit, car Il est le Créateur de la matière et l’auteur de la conception de Jésus en Marie !

L’Esprit Saint… c’est loin de ma vie.

L’Esprit Saint est souvent considéré comme loin de notre vie concrète. Souvent, les personnes qui basculent dans le Saint Esprit sont celles qui découvrent que Dieu s’intéresse personnellement à elles et au concret de leur vie.

Je ne peux pas me livrer à l’Esprit, car j’ai des peurs… (2ème série d’obstacles)

Ste Thérèse Couderc nous aide à comprendre que se livrer au Bon Dieu est le grand moyen d’entrer dans la voie de la perfection et de la sainteté. Elle nous partage : « on va croire peut-être que cela est bien difficile à faire. Qu’on se détrompe, il n’y a rien de si facile à faire et rien de si doux à pratiquer. Le tout consiste à faire une seule fois un acte généreux, en disant avec toute la sincérité de son âme : Mon Dieu, je veux être tout à vous, daignez accepter mon offrande. Et tout est dit… »

Depuis la faute originelle, nous avons peur de Dieu.

La peur de se livrer est aussi une conséquence de la blessure originelle. Le péché originel, c’est le doute profond sur les intentions de Dieu à notre égard et c’est en conséquence la désobéissance au précepte divin. Désormais, une peur profonde paralyse le cœur de tout homme dans sa relation à Dieu.

Ne tombons pas dans le piège du démon de la peur.

Le démon décuple notre peur de souffrir si on s’abandonne à l’Esprit. C’est un véritable mensonge de la part de Satan, car l’âme qui a basculé dans l’Esprit expérimente de l’intérieur le contraire. À l’âme livrée, l’Esprit donne une grande paix, une force intérieure et sa miséricorde.

Peur de ne plus gérer ma vie.

Pourquoi l’abandon, le lâcher prise dans l’Esprit Saint de nos soucis matériels, de notre travail, de nos enfants, de nos angoisses… est-il si difficile ? Parce que nous avons passé toute notre vie à la gérer seuls avec notre seule raison, notre savoir-faire… Lâcher prise dans l’Esprit, c’est croire à un Être invisible qui peut s’intéresser à moi et qui peut résoudre mes problèmes. Il ne s’agit pas de tomber dans le fatalisme ou de démissionner de notre agir humain ; il s’agit de recevoir cet agir des mains de l’Esprit et de travailler en synergie avec Lui.

Ce lâcher prise ne nous est pas spontané pour une autre raison, celle du nécessaire changement de nos habitudes et réflexes. Une dernière raison de cette peur est liée à notre inconscient qui se cramponne à ses angoisses et refuse de les donner vraiment au Seigneur.

Peur de passer pour un « fou de Dieu ».

Vivre dans la liberté de l’Esprit au point de négliger parfois les convenances, ce sera accepter de passer parfois pour un « dérangé » ou un « mystique » ; c’est l’autocensure de la convenance qui bloque souvent l’exercice des charismes. Mais si l’expérience de l’Esprit est vraiment authentique, elle vous rendra libres d’aimer ceux qui vous regardent désormais un peu de haut, et elle vous donnera de rester « sous » la parole et le discernement du magistère des évêques.

  1. Quand la décision devient parole. (pages 189 à 197)

Se livrer à l’Esprit est un chemin avec des seuils ; le premier est la décision d’entrer dans cette voie en le disant à voix haute, en le confessant par une parole qui sorte des tripes.

Un don progressif jalonné de plusieurs actes de parole.

Tout ne se joue pas en un jour ou en un acte, mais en plusieurs étapes, et à chaque étape, il se vit quelque chose d’important, même si nous n’en avons pas conscience.

Pas d’histoire sans parole !

L’homme est un être de parole ; il y a donc une grande différence entre un désir de se donner « pensé » et ce même désir « parlé ». La parole engage et rend vivant l’engagement de la personne. Tous les saints ont vécu cet acte d’offrande à Dieu…

La patience de Dieu devant notre lenteur à nous donner.

Dieu qui nous a créés « êtres de parole » prend très au sérieux nos mots en accord avec notre cœur. C’est l’Esprit Lui-même qui suscite notre désir de nous livrer. Mais Dieu ne répond pas de suite à notre désir car il attend que ce désir soit profond et que notre liberté soit suffisamment exercée.

Ne pas attendre d’être prêt pour se livrer, car c’est se livrer qui rend prêt.

Le grand désir de se livrer n’est pas la même chose que le sentiment d’être prêt à se livrer. Si nous attendons d’être prêts, nous ne le ferons jamais. Dieu n’attend pas notre perfection…

Manifester notre désir de nous livrer à l’Esprit dans la prière.

S’il est important de dire notre désir à haute voix, il est tout aussi important de le redire tous les jours en creux dans la prière silencieuse et prolongée, en lien avec la vie et les événements de la journée ; cette prière manifeste à Dieu que la personne n’est pas la source de sa propre vie et de son propre agir. Dieu a besoin de voir où nous plaçons notre trésor et notre temps. Il est bon de tendre à « l’exercice de la présence de Dieu » tout au long de la journée. Cet exercice est laborieux au début mais il rend l’âme disponible aux motions de l’Esprit-Saint.

  1. Apprendre à laisser faire l’Esprit dans notre vie concrète. (pages 199 à 209)

Se remettre humblement à la maternelle du Saint-Esprit.

Pour nous mettre concrètement à l’école du Saint-Esprit, commencer par le prier dès le lever pour lui remettre toute notre personne et notre journée, et renouveler cet acte dans les décisions à prendre, les personnes à rencontrer, les difficultés à vivre….

Au début, c’est dur d’inverser la vapeur de notre fonctionnement habituel.

Si nous voulons nous mettre à l’école du Saint Esprit, il faut tourner notre cœur sept fois dans le Saint Esprit avant de parler, d’agir, d’analyser ! Cette entrée à l’école du Saint Esprit peut paraître enfantine, mais elle réclame une véritable ascèse pour contrer notre réflexe spontané de tout faire tout seul et sans l’union au Bon Dieu.

Entrer progressivement dans la dépendance d’amour de l’Esprit Saint.

C’est, en effet, un parcours qui est dessiné dans cet ouvrage, un parcours de liberté, un parcours de grâce. Commençons tout simplement par le pas qu’il nous paraît possible de franchir. Puis par un second pas. Et, petit à petit, nous renaîtrons d’en-haut et notre vie sera renouvelée par l’Esprit Saint.

 

 

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