Témoignage : “J’ai vu la Gloire de Dieu !”

Marthe nous témoigne de la guérison de son voisin.

Une semaine vécue avec Dimitri.

Mes voisins de palier, Elisabeth et Dimitri, sont en voiture, en Grèce, le pays de Dimitri, quand un automobiliste leur refuse la priorité. C’est l’accident. Lui, s’en sort avec des contusions partout, elle, avec quatre côtes cassées, mais ils sont heureux d’être encore là, vu la violence du choc ! Ils rentrent en France vers la mi-septembre, comme prévu. Mais, un mois après l’accident…

Le vendredi 7 octobre :
Je rencontre Elisabeth sur le palier. Elle est inquiète. Dimitri est tombé plusieurs fois. Je lui prête mon déambulateur et lui promets de prier pour lui. Comme j’ai du mal à prier le chapelet toute seule, je me joins aux pèlerins de Lourdes, sur KTO. Ils sont 15.000. C’est ce jour-là, la fête du rosaire. Je n’en avais même plus conscience au moment où j’allumais la télé.

Le samedi 8 octobre : avant de commencer la prière du chapelet, je supplie la Sainte Vierge : je lui dis que des murs entiers de basiliques sont couverts d’ex-voto. Pourquoi n’y en aurait-il pas un, un jour, pour Dimitri ? Maintenant que j’ai confié ma demande à Marie, je peux prier le chapelet. Ce jour-là, absolument sans le chercher, feuilletant un livre, je tombe sur des paroles du père Raymond Halter. A Saint-Dié, nous avions cheminé avec lui pendant toute une année scolaire (74-75). Quelques années plus tard, les évêques de France allaient le déléguer au Renouveau. Il est aujourd’hui en voie de béatification. Sur cette page, il dit la puissance d’intercession de Marie. Je lis : – ‘’Y a-t-il un sanctuaire marial dont les murs ne soient couverts d’ex-voto ?’’ Je réalise alors que, sans en avoir eu conscience, j’avais repris ses paroles à lui. Elles avaient fait leur chemin dans ma vie de foi, comme tant d’autres. Comme le père Halter affirme aussi que le Seigneur désire que l’on demande la guérison des malades, je m’appuie sur sa foi, à lui.

Le dimanche 9 octobre : Sylvie qui habite au premier, m’attend dans l’entrée pour aller à la messe. Elle me donne des nouvelles. Dimitri ne va pas bien.
L’après-midi, je prie avec les formules du chapelet Lorrain et je sens très fort que je dois demander à Elisabeth de participer à la demande de guérison. Je ne crois pas qu’elle fréquente l’Eglise, mais elle nous a déjà dit que, chez ses parents, on priait en famille. Pour ne pas les déranger en sonnant à leur porte, je lui envoie un message. Je porte Dimitri dans la prière, mais je lui demande, à elle, de prier simplement un je vous salue Marie. Ainsi, c’est ensemble que nous aurons remis Dimitri à l’intercession de la Sainte Vierge. Je ressens tout cela très profondément et comme étant important. Le message est envoyé.

Le lendemain, lundi 10 octobre : Elisabeth me dit que les jambes de Dimitri ne le portent plus. Il ne sent plus du tout son côté gauche. Transport à l’hôpital de Toul, transfert à Nancy.
Quant à moi, je vis un combat intérieur. ‘’Tu es folle d’avoir écrit tout cela à Elisabeth ! Et puis tu exagères. Tu lui as dit : ‘’Je vous demande de prier un je vous salue Marie.’’ De quelle autorité ? Tu aurais pu dire, ‘’je vous invite’’ ou ‘’je vous propose’’ ! Tout se bouscule en moi. Je rejoins les pèlerins de Lourdes, sur l’ordinateur. Etant donné l’heure, la prière du jour n’est pas encore mise sur Internet. Nous allons donc méditer les mystères glorieux de la  veille.
Je dois préciser que mon prénom est Marthe. C’est un évêque qui introduit la prière. Il commence par ces mots :« Jésus dit à Marthe, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »

Cette parole m’arrive en plein cœur, précisément en ce moment de combat. Dans sa délicatesse, Jésus me dit comme à Marthe de Béthanie : ‘’Confiance !’’ . A l’instant-même, j’ai dans la poitrine une curieuse sensation. Alors que le combat occupait toute la place, la parole vient de le frapper, et, je le sens se vider doucement, pendant peut-être cinq secondes, par la blessure qu’il a reçue. Au fur et à mesure qu’il disparaît, la paix prend la place. Sans expliquer tout cela à Elisabeth, je lui fais part de cette parole qui vient soutenir notre espérance.

Mardi 11 octobre : le soir, je reçois un très beau message d’Elisabeth.
“Bonsoir Marthe,
Merci Marthe pour votre message. Après une opération et la pose d’un drain dans le cerveau, Dimitri a passé un scanner post opératoire dans la journée et les médecins considèrent que la situation est satisfaisante. Il sortira de l’hôpital demain et devra se rétablir tranquillement avec de la kiné. Ainsi, le travail des neuro chirurgiens du centre neurologique de l’hôpital Central de Nancy accompagné de l’aide et de l’encouragement de la famille, des amis, des proches et de vos
prières, sans oublier sa volonté de guérir, ont permis à Dimitri de surmonter l’obstacle de la maladie. Ce soir, il est content et je pense qu’il va bien dormir.
Je vous souhaite une bonne nuit,
Elisabeth” 

Mercredi 12 octobre : je suppose que Dimitri est rentré et qu’il doit se reposer. Je prends la prière du chapelet à la télé. Je m’endors sur ma chaise avant la fin de la prière !

Jeudi 13 octobre : je suis sur l’ordinateur, placé près de la fenêtre, et là, quelle surprise : sur le trottoir, j’aperçois Dimitri qui marche avec une canne ! Je le croyais au lit. Il s’arrête… Il se retourne… Il attend Elisabeth qui suit par derrière ! Sans doute est-elle encore gênée par ses côtes qui se remettent doucement.

Vendredi 14 octobre : Sylvie et moi discutons quelques instants dans l’entrée de  l’immeuble quand la porte s’ouvre : c’est Dimitri qui rentre… et sans canne !
Quelle surprise et quelle joie ! Nous l’applaudissons spontanément. Le chapelet suivant sera un merci plein de joie et de reconnaissance adressé à Marie pour
son intercession et au Seigneur, pour la grâce accordée.
Je vois déjà poindre l’interrogation : guérison naturelle ? guérison surnaturelle ? Le père Halter ne se posait pas cette question. Il est lui-même passé par l’opération de ses yeux qui n’y voyaient plus, sûr que le Seigneur allait le guérir. Il a été témoin ensuite de centaines (probablement des milliers) de guérisons. Il affirmait :– ‘’Les médecins soignent. C’est toujours le Seigneur qui guérit.’’ N’est-ce pas évident ? Que seraient le naturel et le surnaturel sans le Seigneur ?
L’histoire du grain de blé me parle bien : comme il me semblait que Jésus exagérait en parlant de donner 50 ou 100 pour un, j’ai voulu vérifier. Au temps de la moisson, j’ai choisi un bel épi et j’ai compté les grains. Il y en avait 71. En remettant en terre tous les grains récoltés, on en aurait déjà plus de 25 millions dès la 5ème année, et plus de 1.800 milliards dès la 6ème année ! Ma calculatrice était dépassée !
N’est-ce pas merveilleux ? Derrière le grain de blé qui se multiplie alors qu’il est en train de mourir, je vois la prévenance de celui qui a voulu ce travail silencieux de la nature pour offrir la nourriture aux enfants des hommes et aux oiseaux du ciel, autant qu’ils sont, depuis des siècles et des siècles.
Concernant la guérison de Dimitri, je dois encore faire une remarque au sujet de la parole qui m’a profondément touchée : Je n’ai pas entendu : ‘’Si tu pries, tu obtiendras la guérison de Dimitri.’’, comme si la prière allait décider Dieu, mais : ‘’Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu.’’
Le Seigneur a TOUT béni : la présence d’Elisabeth auprès de Dimitri, sa rapidité de réaction, le diagnostic des médecins, l’intervention rapide et adroite du chirurgien, l’amour de tous ceux qui les ont entourés, tout cela, ajouté à la volonté de Dimitri de guérir.
Autrement dit, cette parole que j’ai reçue signifiait :- ‘’Si tu crois, tu reconnaîtras là le don de Dieu.’’
De la même manière, à Béthanie, ce ne sont pas les paroles de Marthe qui ont décidé Jésus à ressusciter Lazare (il avait annoncé à ses disciples qu’il allait le faire), mais ce sont les paroles de Jésus qui préparaient Marthe à accueillir ce qu’il était prêt à donner et qu’elle n’aurait même pas osé espérer.

Eh bien, oui, j’ai vu la gloire de Dieu. C’est pourquoi j’en témoigne et je lui rends grâce.

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