Edito : Viens Seigneur Jésus !
de Pierre Chieux
ancien berger de Fraternité Pentecôte Nationale
« Convertissez-vous, le Royaume de Dieu est proche ».
C’est ainsi que Jean-Baptiste, puis Jésus ont commencé leur prédication.
Et lorsque Pierre, le jour de Pentecôte, a annoncé la Résurrection de celui que les hommes ont crucifié, c’était bien pour authentifier l’ouverture des portes du Royaume éternel, à tous ceux qui ouvrent leur cœur au pardon de Dieu.
Car Jésus Yéchoua (nom qui signifie : Dieu Sauve) est bien le Christ, l’oint, le Messie promis et attendu par les Juifs. Il est le Fils unique du Créateur du ciel et de la terre, venu en notre chair en tant que fils de David, pour « rassembler dans l’unité tous les enfants de Dieu dispersés ».
Mais si tout ce qui concerne ce rassemblement (invitation, conditions et moyens d’admission, programme des festivités) est prêt depuis longtemps dans le cœur de Dieu (Père, Fils, Esprit), il n’en est pas de même du côté de l’humanité.
Le Seigneur nous offre de combler notre soif infinie de bonheur et d’unité dans le respect de la diversité et de l’identité de chaque être. Il nous offre de vivre éternellement, étant réconciliés à Dieu notre Père par le pardon du Christ crucifié et décentrés de nous-mêmes par le feu de son Esprit qui nous met au service des plus exclus parmi les hommes. Or nous continuons à vouloir entretenir et développer nos petits projets, nos petits royaumes personnels ou collectifs dont nous sommes les maîtres.
Nul ne peut servir deux maîtres. C’est pour cela que le Royaume de Dieu qui nous est promis n’a qu’une seule porte d’entrée : le Christ crucifié, qui se livre aux mains des pécheurs et qui affronte les forces du mal, comme un enfant qui ne connaît que l’amour de son Père. Nous ne pouvons franchir cette porte qu’en quittant tout ce qui nous attache à notre vieil homme égocentré, tout ce qui nous lie et nous asservit, pour nous laisser saisir par l’Esprit.
Nos jours sont comptés, ceux de notre planète terre aussi, ainsi que ceux de tous nos réseaux, royaumes, nations et empires autocentrés. L’urgence des grands défis actuels tels que le réchauffement climatique, la limitation des ressources naturelles, la réconciliation entre groupes sociaux et peuples, la justice sociale et le partage des richesses, nous pousse à agir pour y faire face. Mais qui proclamera que notre soif la plus profonde, celle d’un amour infini et sans limites, peut dès aujourd’hui être étanchée ? Choisir de faire la volonté du Père et non la nôtre, tout est là. Le reste nous sera donné par surcroît.
« Aimez vous les uns les autres, comme je vous ai aimés », tel est le commandement du Christ. Sans le don de l’Esprit Saint, il nous est impossible de vivre en frères réconciliés. Comme nous résistons à écouter la parole du Christ et à nous laisser saisir par l’Esprit ! Demandons et recevons l’Esprit du Seigneur. Implorons sans cesse le Seigneur de nous le donner afin que nos vies et toutes nos relations en soient radicalement transformées.
Nos groupes de prière sont des écoles de fraternité entre enfants de Dieu, vivifiées par le don de l’Esprit et les charismes. Mais elles ne peuvent l’être qu’en demeurant en Christ et en sa parole. Et surtout en plongeant dans le mystère de la croix, où Jésus est vainqueur de la souffrance, du mal et de Satan par la persévérance à croire en la victoire de l’amour.
C’est quand je suis faible que je suis fort, disait saint Paul, parce qu’en cette situation, sa prière montait plus ardemment vers le Seigneur. Il ne manquait pas non plus de demander la prière de tous les croyants. Au cœur de toutes nos épreuves, conflits, difficultés relationnelles, croyons que le Royaume de Dieu est proche. Qu’en toutes nos activités et situations de vie, le monde autour de nous puisse reconnaître : « voyez comme ils s’aiment», comme nous l’a demandé notre pape dans son message de Pentecôte à Charis. Oui, Jésus nous donne son Esprit en abondance, pour que nous ouvrions nos cœurs et nos bras à tous ceux qui ont soif de vie nouvelle. Et qu’avec tout le peuple rassemblé par l’Esprit, sur notre planète qui s’asphyxie, nous puissions d’un seul cœur nous écrier : « viens Seigneur Jésus ! »
Question : Ai-je, avons-nous vraiment soif du Christ ?
Est-il pour moi, pour nous, le chemin, la vérité, la vie ?
Bonjour et grand merci pour votre action à Fraternite Pentecote ou je suis membre dans 2 groupes de prière en paroisses sur Paris.
Une question:
N’y a t il pas une tentation de repliement identitaire lorsque le groupe de priere du renouveau charismatique – et donc oecumenique comme vous le dites à la suite du Pape – propose la prière à Marie à chaque fin de groupe? Je le pense.
merci pour votre réponse
Bien fraternellement
Sylvie Clapin
Bonjour Sylvie,
Je vous renvoie à la fiche 2 de ce lien : https://fraternitepentecote.fr/2020/07/08/la-vie-des-groupes-de-priere-la-mission/
Votre remarque est pertinente concernant l’œcuménisme. Même si Marie demeure par excellence le modèle de confiance à l’Esprit-Saint, beaucoup de groupes se limitent à un “Je vous salue Marie”, dès lors où personne d’une autre confession n’est présent.
Certains groupes de prière vieillissant et n’évangélisant pas sont devenus des groupes du Rosaire. L’abandon à l’Esprit-Saint n’y a plus guère de place pour l’exercice des charismes, grâces de l’Esprit renouvelées dans le courant charismatique, pour l’évangélisation.
Bien fraternellement
François Lebon, responsable du site web.