Qui est le Saint-Esprit ?

QUI EST LE SAINT-ESPRIT ? 

(par Marie-Hélène Martin, du Pôle communication de FP)

La question introductive « Qui est le Saint-Esprit ? » n’est pas sans fondement. En effet, bien souvent on peut se demander si même à l’intérieur des groupes de prière du Renouveau charismatique, l’Esprit Saint n’est pas encore, du moins pour certains d’entre nous, le « divin inconnu » comme d’aucuns ont aimé le nommer au siècle passé. On lui demande des charismes (Rm 12 ; 1 Co 12-14), on sollicite de lui des grâces, on l’implore régulièrement de venir dans nos assemblées habiter nos louanges, on énumère ses dons (cf Is 11, 2-3), ses fruits (Gal 5, 22-23), jusqu’à ne plus faire de lui parfois – peut-être – qu’un « neutre » distributeur de ces réalités diverses confondu avec elles, en oubliant son identité propre. Espérons que nous ne sommes pas de ces disciples rencontrés par Paul à Ephèse qui s’étonnent : « Mais nous n’avons même pas entendu dire qu’il y a un Esprit Saint. » ! (Ac 19, 1-2)

Afin de vérifier notre degré de relation, d’intimité avec lui, il paraît bon de nous poser la question suivante : le Saint-Esprit est-il aujourd’hui Quelqu’un pour moi, une Personne que je connais, avec qui j’entretiens une relation vivante, pleine de familiarité affectueuse, de reconnaissance admirative dans l’adoration aimante ? D’expérience Angelus Silesius[1] fait cette confidence « Dans les écoles de ce monde, Dieu est simplement décrit. À l’école de l’Esprit Saint, on apprend à Le contempler et à L’aimer. » Le bref développement qui suit se veut une introduction modeste, forcément incomplète et fragmentaire, sur la personne du Saint-Esprit, véritable gageure lorsqu’on sait les fleuves d’encre et de paroles que son mystère a suscités, afin de ranimer notre amour pour le Saint-Esprit, de raviver en nous le désir de son Don[2]. Accueillons le souhait exprimé par le Père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus[3] : « Je voudrais que vous puissiez tous dire, le plus tôt possible, que l’Esprit Saint est votre ami. »

C’est essentiellement dans l’évangile de Saint Jean que Jésus parle du Saint-Esprit comme d’une Personne divine distincte de lui-même et du Père. Aussi me concentrerai-je sur un texte en particulier, Jn 7, 37-39[4], pour en explorer trop rapidement les harmoniques, particulièrement quant à l’événement de la Pentecôte qui, dans un autre langage, dans un autre contexte, explicite l’enseignement de Jésus.

« Le dernier jour de la fête, le grand jour, Jésus, debout, s’écria : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive celui qui croit en moi ! » selon le mot de l’Écriture : de son sein [le terme grec signifie très exactement ventre, le ventre de la femme qui donne la vie, le sein au sens d’utérus] couleront des fleuves d’eau vive.

La traduction de Segond ponctue différemment le verset : … qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture.

Il parlait de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui avaient cru [croiraient] en lui;  car il n’y avait pas encore d’Esprit [l’Esprit n’était pas encore]. Comme l’adjectif saint figure dans le texte grec, il faudrait lire exactement : « car l’Esprit-Saint n’était pas encore, [ou il n’y avait pas encore d’Esprit saint]» parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.

Ce si court texte de Jean sur l’Esprit Saint est d’une importance capitale car il relie en quelque sorte le passage de Jn 4 avec celui de Jn 19 : c’est ici que Jésus précise qu’il est comme le “canal” de l’Esprit Saint, Jean commentant par l’allusion au Corps crucifié et ressuscité ; c’est ici aussi que Jésus élargit la révélation à la Samaritaine : l’Esprit Saint ne se contente pas d’être le lien entre l’âme et Dieu pour la vie éternelle, une vie d’adoration, mais encore il ouvre une perspective sur la vie de charité. Texte étonnant également dans sa formulation « l’Esprit n’était pas encore… » : car l’Esprit souffle sur les eaux (Gn 1), il inspire les prophètes, il fond sur des hommes charismatiques comme Gédéon, Samson, … Moïse voudrait le voir inspirer tout le peuple (Nb 11, 17-29), il inspire le prophète Samuel, il fond sur Saül, David, etc. mais il faut que Jésus souffre sa Passion, meure et ressuscite pour que soit révélée la plénitude de l’Esprit, et son universelle effusion ; pour que soit révélée la mission propre du Saint-Esprit ; pour que l’Esprit même de Jésus et du Père devienne par pur Don d’amour l’Esprit des croyants.

Avant d’aller plus loin, je ne peux m’empêcher de vous faire remarquer que le texte de Saint-Jean entre en résonance singulière avec l’apparition de la Bienheureuse Vierge Marie à Bernadette, à la grotte de Massabielle : le long du Gave, et ceux qui connaissent Lourdes savent bien que le Gave y coule à eaux vives, le courant est fort ; la Vierge apparaît en se faisant précéder par un souffle léger (cf le « murmure de fin silence » – selon certaines traductions – perçu par Elie comme signe de la Présence de Dieu dans sa grotte du mont Horeb 1 R 19, 12). Elle donne à Bernadette l’ordre de gratter la terre pour en faire jaillir une source et conseille d’«aller boire à la fontaine». « Faites tout ce qu’il vous dira » avait-elle recommandé aux serviteurs aux noces de Cana, à Lourdes son invitation se situe dans la droite ligne de l’appel de Jésus « qu’il vienne à moi, qu’il boive ». La pleine de grâce, la bien-aimée du Cantique des Cantiques, source scellée (relation singulière avec son Dieu) et puits d’eaux vives (pour les âmes, le monde), sait par expérience ce que procure d’être rempli par l’eau vive jaillie, à quel prix, du cœur du Christ, contemplé dans une longue douleur au pied de la Croix.

L’appel de Jésus à venir à Lui pour étancher sa soif est absolument extraordinaire.

Jésus récapitule en tant qu’homme, sur la Croix, le cri, l’expérience du besoin le plus élémentaire, le plus vital de toute l’humanité, de génération en génération, à la naissance et à la mort : “j’ai soif”. Mais c’est en tant que Dieu qu’il donne à boire à celui dont la soif la plus intense est celle du Dieu vivant, la soif de son Esprit de vie, la soif de sa Parole éclairée par le Saint-Esprit, la soif de « l’amour de Dieu répandu (connotation ici du liquide) en nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous est donné. » Rm 5, 5, la soif de la paix de Dieu. Cf Agar angoissée par la mort de soif de son enfant dans le désert Gn 21, 14-19 ; les Hébreux mourant de soif eux aussi dans le désert du Sinaï Ex 17, 3 ; de si nombreux Ps ex 42, 2-3 ; Is 49, 10 « ls n’auront plus faim ni soif, ils ne souffriront pas du vent brûlant ni du soleil, car celui qui les prend en pitié les conduira, il les mènera vers les eaux jaillissantes. » et ce verset Is 55, 1 si proche de notre Jn 7, auquel Jésus ne pouvait pas ne pas penser en criant à son tour « Ah! vous tous qui avez soif, venez vers l’eau, même si vous n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez ; venez, achetez sans argent, sans payer, du vin et du lait. » N’oublions pas cet autre passage d’Amos (8, 11), une autre clé pour Jn 7 « Voici venir des jours – oracle de Yahvé – où j’enverrai la faim dans le pays, non pas une faim de pain, non pas une soif d’eau, mais d’entendre la parole de Yahvé. »

La faim renvoie à la nourriture, élément solide, plus “matériel” en quelque sorte que l’eau ; elle doit être mastiquée, broyée par les dents, dévorée, pour être assimilée elle doit être comme détruite en sa forme 1^ère, il y a une forme d’agressivité dans la relation du consommateur avec la nourriture. Tandis que la soif renvoie à un élément qu’on reçoit et absorbe sans avoir besoin de le transformer, assimilable tel quel. Il suffit d’ouvrir la bouche et le liquide coule sans effort de notre part. Boire est d’une certaine manière un acte de démaîtrise, de passivité totale, ce n’est pas sans signification pour l’enseignement du Divin Maître sur l’Esprit, dans la relation que nous allons entretenir avec notre ami le Saint-Esprit, une invitation à nous laisser remplir. Notre âme avec le Saint-Esprit (si souvent volontiers considéré dans la théologie spirituelle et mystique comme une sorte de “figure féminine en Dieu”[5] toutes proportions gardées) est comme le nouveau-né qui tète le sein de sa mère : il n’est au début pas capable de boire autre chose que quelques gouttes de lait, au fil des jours, des mois, il tètera avec de plus en plus de vigueur et sera capable d’absorber de plus en plus de lait. Notre âme a soif mais, peu familière du Saint-Esprit, elle boit timidement au sein de Jésus ; devenue plus robuste, elle pourra boire plus, plus longuement, à ce sein divin, et ce sera un filet, puis une source, un ruisseau, un torrent, un fleuve, des fleuves d’eau vive qu’elle absorbera, l’âme va se dilater à proportion de son désir, et à la mesure de l’Esprit qui se donne.

Nous avons en Jn 7, 37-39 un certain nombre d’éléments que nous retrouverons dans le récit de la Pentecôte.

• le contexte liturgique d’une grande fête (Jn 7, 37—Ac 2, 1) propice à la révélation par Jésus du don de l’Esprit Saint dans et pour un peuple rassemblé dans la prière et la glorification de Dieu,
• la relation intime du Saint-Esprit avec Jésus et avec le Père : (Jn 7, 37—Ac 2, 33)
• deux images symboliques prépondérantes dans l’Écriture pour parler du Saint-Esprit[6]: l’eau (Jn 7, 37-38—Ac 2, 17-18.33 avec le verbe « répandre ») et le souffle (pneuma Jn 7, 39, vent pnoê Ac 2, 2). la fécondité du Don du Saint-Esprit tant pour « l’homme intérieur » dirait Saint-Paul (Ac 2, 4.13 avec le vin doux de l’ivresse spirituelle 38) que pour la vie ecclésiale (Ac 2, 4.6.8.11.17)
• le lien entre l’Esprit Saint et la Parole, entre l’Esprit Saint et la Sagesse cf Dt 32, 2; Pv 1, 20-21 ; 8, 1-4
• le don entièrement nouveau du Saint-Esprit fruit du mystère pascal Ac 2, 23-33 ; 36-39

Jésus, l’Esprit et le Père

La Personne du Saint-Esprit est sur elle-même d’une discrétion confondante. Jésus parle de sa propre Personne : Fils du Père, envoyé du Père, Pain de Vie, Chemin, Vérité et Vie, Résurrection, Lumière du monde, … le Père parle de Lui en son Fils qui est son image parfaite « Qui m’a vu a vu le Père » , puisque tout de Jésus vient du Père, tout ce qu’il dit « ce n’est pas de moi-même que j’ai parlé, mais le Père qui m’a envoyé m’a lui-même commandé ce que j’avais à dire et à faire connaître » (Jn 12, 49 ; cf aussi 14, 10), tout ce qu’il fait « En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, qu’il ne le voie faire au Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement. » (Jn 5, 19). Tandis que l’Esprit Saint comme s’efface pour nous tourner vers le Père et vers Jésus ; c’est en Lui, Esprit d’intelligence et de révélation, que nous pouvons recevoir cette Parole de Jésus « Je leur ai fait connaître ton nom et je le leur ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux et moi en eux. » (Jn 17, 26) Il laisse Jésus parler de Lui, nous Le révéler. Jésus se présente avec autorité (Jésus, debout, cria…) comme celui dont jaillit le breuvage spirituel du Saint-Esprit. Il est le seul à savoir qui est le Dieu véritable l’Esprit Saint, il est seul à pouvoir le révéler comme étant l’Esprit Saint (sainteté qui est le privilège divin inaliénable), l’Esprit qui rend saint, qui consacre, seul à savoir « en vérité » que Dieu en sa substance est Esprit d’Amour. De même que Jésus « plein de grâce et de vérité »[7] en tant que Fils unique est tourné vers le sein du Père (Jn 1, 18) il propose au croyant de se tourner vers son propre sein pour s’y d’abreuver. C’est ainsi que le croyant pourra connaître Dieu de l’intérieur, par cette eau qui va couler à l’intérieur de Lui, offerte en abondance. — Ailleurs il sera question de l’eau répandue sur lui, qui le lavera pour le purifier. Jésus a l’initiative, il appelle tout le monde « si quelqu’un a soif », il en appelle au désir de l’homme, mais il revient à cet homme de répondre librement « qu’il vienne à moi », plus ou moins vite, plus ou moins près, plus ou moins régulièrement, et qu’il boive, à plus ou moins grandes gorgées, avec une soif plus ou moins intense. « La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul véritable Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » Jn 17, 3

Le Saint Esprit est un mystère d’intériorité, secret de Dieu qui est DON total sans retour, dévoilé dans l’adoration et le recueillement, promis à la Samaritaine et à toute âme assoiffée de désir[8]. Don gratuit de l’Amour qui se donne, de l’Amour qui accueille, reçoit, de l’Amour qui transmet. « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, c’est toi qui l’aurais prié et il t’aurait donné de l’eau vive…. L’eau que je lui donnerai deviendra en lui source d’eau jaillissant en vie éternelle. »[9] Ainsi donc l’Esprit Saint nous communique la vie même de Dieu, nous en donne la connaissance et nous fait entrer dans la communion de l’amour du Père pour le Fils, du Fils pour le Père, mystère d’unité, de communion, qu’il nous donne en partage. (cf. Jn 17) S’il le fait, c’est parce qu’en nous il est « esprit d’adoption » (Ga, 5-7), il nous renouvelle et nous recrée à l’image de Jésus, et c’est par lui, Esprit du Fils unique, que nous pouvons crier Père. « La preuve que vous êtes des fils, c’est que Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie : Abba, Père ! » (Ga 4, 6) St Ignace d’Antioche ira au martyre en disant à ses disciples « « Mes passions terrestres ont été crucifiées, et … il n’y a qu’une « eau vive », qui murmure au-dedans de moi et me dit : « Viens vers le Père ! »[10]

L’Esprit saint, « fleuves d’eau vive » source de la fécondité du croyant et de l’Église

La mort de Jésus ne fait de ses apôtres, de ses disciples, des « orphelins » (cf. Jn 14, 18) ni du Père ni de son Fils. Tout au contraire, en effet Saint Jean a compris et interprété la parole énigmatique de Jésus : « Qu’il boive celui qui croit en moi ! » selon le mot de l’Écriture : de son sein couleront des fleuves d’eau vive. Il parlait de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croient en lui; car l’Esprit saint n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié. » La Pâque de Jésus inaugure les temps nouveaux annoncés aux temps anciens, d’une effusion de l’Esprit sur toute chair comme l’avait entrevue le prophète Joël par ex., prophétie rappelée par Pierre pour faire comprendre le sens de l’événement[11] auquel assiste une foule innombrable venue de partout à Jérusalem pour la fête de la Pentecôte.

« L’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite » (Rm 8, 11) en chaque cœur qui croit, de manière permanente et définitive, force venue d’en-Haut, invincible car elle est celle du Christ vainqueur du monde. Il coule en un fleuve impétueux dont rien ne peut plus endiguer « la puissance [capable] de renverser les forteresses, … et toute puissance altière qui se dresse contre la connaissance de Dieu » (2 Co 4-5). Il est « la source limpide qui coule du Corps du Christ »[12], l’Église. Il coule sans fin désormais du sein des croyants, comme il le fait de celui de Jésus, pour abreuver une humanité desséchée, terre aride, crevant de la soif de la connaissance du vrai Dieu, et ce dans l’exercice des charismes répandus à tout un chacun au service de la charité. « L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous fut donné. » (Rm 5, 5), inondant l’âme de joie, la pressant de faire connaître avec un zèle ardent ce trésor. « Qu’est-ce que cette source, qu’est-ce que ce fleuve qui jaillit du sein de l’homme intérieur? C’est cette bienveillance qui le porte à se rendre utile au prochain; car s’il s’imagine que ce qu’il boit ne doit profiter qu’à lui-même, c’est que l’eau vive ne jaillit pas de son sein: si, au contraire, il s’empresse de faire du bien au prochain; la source, loin de tarir, coule en abondance. » (Saint Augustin, 32^ème Traité sur l’évangile de st Jean)

Pour nous charismatiques, c’est un DEVOIR que d’accueillir les charismes que l’Esprit Saint distribue généreusement à son gré, afin d’honorer le Saint-Esprit et afin que nous continuions la mission de Jésus au service de nos frères : consoler, guérir ; libérer, délivrer ; annoncer la Parole avec audace, créativité, dans la force de l’Esprit ; exercer les charismes de la prophétie (images, visions, paroles) et de la parole de connaissance qui donnent la lumière sur des situations complexes, obscures, difficiles ou qui font avancer une personne, un groupe, une communauté, selon la volonté indiquée par le Saint-Esprit.

Le grand staretz russe st Séraphin de Sarov ne cessait de dire que « le but de la vie chrétienne c’est l’acquisition du Saint Esprit. » La bienheureuse Mariam de Jésus crucifié, carmélite arabe, exhortait à choisir la dévotion au Saint-Esprit plutôt que de multiplier les dévotions « Le monde et les communautés religieuses cherchent des nouveautés dans les dévotions et négligent la véritable dévotion au Paraclet. » disait-elle, « C’est pour cela qu’il y a l’erreur, la désunion, et qu’il n’y a pas la paix et la lumière. On n’appelle pas la lumière comme elle devrait être appelée ; et c’est elle qui fait connaître la vérité. »

Que nous reste-t-il à faire ?

Sommes-nous confirmés ? Si nous ne le sommes pas, empressons-nous de demander à l’être.

Si nous le sommes, cherchons à raviver en nous l’immense grâce du Don de l’Esprit Saint, demandons à ce que soit renouvelée en nous son effusion, laissons-nous remplir à ras bord afin que son eau coule à en déborder. Profitons de cette grâce qui va nous être offerte au sein du groupe de prière par la préparation à cette effusion de l’Esprit.

[1] Le Pèlerin chérubinique, Vème Livre, n° 267

[2] Cf. 2 Tm 1, 6 « Je t’invite à raviver le don spirituel que Dieu a déposé en toi par l’imposition de mes mains. »

[3] Père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus (1894-1967), carme, fondateur de l’Institut séculier Notre-Dame de Vie ; son livre « Je veux voir Dieu » est une synthèse magistrale de l’enseignement des maîtres du Carmel.

[4] Trad. de la BJ ; et entre crochets trad. de la TOB ou de Segond.

[5] Attention, ce n’est qu’une image, la Sainte Trinité n’est pas sexuée !

[6] Les images symboliques du Saint-Esprit sont contrastées dans la Bible : eau/feu, brise légère/vent violent, lumière/ombre

[7] Cf Jn 1, 7-8

[8] Ps 42  « Comme languit une biche après les eaux vives, ainsi languit mon âme vers toi, mon Dieu. Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant. »; Ps 62 « Dieu, c’est toi mon Dieu, mon âme a soif de toi, après toi languit ma chair, terre sèche, altérée, sans eau. »

[9] Jn 4, 10.14

[10] Épître de saint Ignace d’Antioche aux Romains, 7

[11] Joël 2, 28-29 et Ac 2, 1-21.33

[12] St Irénée, Adv . Haer. III, 24, 1