Edito de Pierre Chieux, ancien coordinateur national de Fraternité Pentecôte
Les informations sur les conditions permettant les réunions de famille, les achats, les déplacements, ne seront connues qu’au dernier moment.
De même pour les célébrations, les crèches, les messes de nuit, les chœurs de chant, l’accueil et la joie des enfants autour des cadeaux.
De même pour les repas partagés avec les plus pauvres, les visites à nos anciens dans les maisons de retraite.
Nous ne voulons pas trop y penser, car nous espérons qu’au dernier moment, nous pourrons « célébrer Noël ». Mais comment nous y préparer ?
Certains réagissent vivement à cette situation, soit par la colère et le refus des contraintes sanitaires, soit par le repli dans la solitude et l’angoisse.
Beaucoup se laissent attirer par les débats, les rumeurs diverses, ou simplement les occasions de divertissement qui circulent sur les réseaux sociaux.
D’autres sont simplement cloués au lit, sans savoir combien de temps il leur faudra pour se remettre de ce fichu virus.
D’autres pleurent leurs défunts…
Et nous, prenons-nous du temps pour relire ce que nous vivons nous-mêmes, ce qui se passe en nous et autour de nous ?
Plutôt que de préparer Noël comme les autres années, ne sommes nous pas invités à approfondir ce qui donne du sens à nos Noëls ?
Et à le faire dès maintenant, en ce temps de l’Attente de la venue du Seigneur en notre humanité si fragile et blessée par les refus d’amour.
Quels ont été nos plus beaux Noëls ? Avons-nous jamais connu de grandes joies, en quelles occasions et situations ? Avec qui et auprès de qui ?
Noël nous parle de la joie des bergers et des anges et aussi de celle des mages, mais reste discret sur la joie de Marie et de Joseph, vécue dans le dénuement le plus complet, avec Jésus dans les bras. La lumière d’en-haut vient illuminer les pires ténèbres de notre monde.
Jésus enseignait à ses disciples : « Vous êtes la Lumière du monde» (Mt 5,14). Et nous le sommes lorsque nous accueillons Jésus-Yéchoua comme notre Seigneur et Sauveur et que nous en rayonnons de Joie, alors que nos conditions de vie auraient tout pour nous attrister ou nous révolter.
Il y a peut-être deux questions à ruminer pour nous préparer à ce Noël :
1- Jésus est-il le seul maître et Seigneur de ma vie, est-il mon seul trésor ? Ou suis-je encore lié et séduit par d’autres maîtres ?
2- Ai-je conscience que beaucoup autour de moi attendent que je leur révèle Jésus ? Et suis-je prêt à voir et accueillir Jésus dans tous les imprévus de ce Noël ?
Jésus nous dit :
« Je suis venu dans ce monde pour que ceux qui ne voient pas, voient» (Jean 9, 39)
Demandons à Marie de nous aider à préparer ce Noël,
en consacrant comme elle tout notre être à Jésus, afin que les aveugles voient.
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