L’AVENT : TEMPS DE LA VENUE DU CELUI QUI DOIT VENIR
Edito par Catherine Fricoteaux (membre du Conseil National de Fraternité Pentecôte)
C’est le temps liturgique de l’Avent : le temps où chaque année nous célébrons en Église la Venue de Celui qui doit venir (1) et qui est venu dans la chair il y a un peu plus de 2000 ans, Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné. Il a reçu le
pouvoir sur ses épaules…! prophétise Isaïe (2) . Selon qu’Il l’avait annoncé à nos pères en faveur d’Abraham et de sa postérité à jamais, exulte Marie, la Vierge enceinte. (3)
Mais bien plus, cet Avent liturgique nous rappelle année après année que nous sommes entrés depuis un peu plus de deux mille ans dans le grand Avent, que nous guettons désormais la Venue de Celui qui doit venir dans la Gloire. À chaque eucharistie depuis plus de 2000 ans, dans l’anamnèse, nous proclamons cette foi et ce grand désir (4) mutuel de l’Époux et de l’épouse, selon le livre de l’Apocalypse : Voici, je viens vite… Et l’Esprit et l’épouse disent : Maranatha, Viens ! Et que celui qui écoute dise : Viens ! …Oui, je viens vite ! Amen, Maranatha, viens, Seigneur Jésus ! (5)
À chaque génération, le Seigneur appelle des guetteurs à veiller durant cet Avent et supplier : « Maranatha, Viens Seigneur ! » Sur tes remparts, Jérusalem, j’ai posté des veilleurs, de jour et de nuit, jamais ils ne se tairont. (6 )
Pour Dieu, mille ans sont comme un jour, alors, oui, nous voici au troisième jour de l’Avent !
En ces temps qui sont les derniers (7) nous avons vu, depuis une peu plus d’un siècle, l’Esprit Saint se répandre « comme une nouvelle Pentecôte » sur les différentes Églises, en commençant par les plus jeunes (l’Église pentecôtiste au début du XXe siècle) jusque sur les plus anciennes (l’Église catholique à partir de 1967), mais aussi sur des juifs qui reçoivent la révélation que Yeshoua est leur Messie annoncé par les prophètes, et sur des musulmans qui reçoivent une révélation nouvelle du Jésus dont leur parle le Coran. Signes des temps bouleversants.
Le Seigneur réveille son peuple et l’équipe « pour la gloire de Dieu et le salut du monde » !
Dans les cœurs endormis, l’Esprit Saint réveille la foi, il réveille l’espérance et l’attente de sa Venue : combien souvent dans les premiers temps du Renouveau charismatique, catholiques et protestants ensemble, nous avons chanté le Maranatha, Viens, Seigneur Jésus, de l’Apocalypse ! c’est le chant de l’Esprit et de l’Épouse, des Églises réunies par grâce dans l’amour. Signe prophétique auquel il nous faut sans cesse aspirer sans jamais pouvoir le forcer : ni par puissance ni par force, mais par l’Esprit du Seigneur.
L’Esprit Saint réveille l’amour pour le service du prochain. Comment oublier cette parole prophétique entendue il y a plus de trente ans au cours d’un week-end du Renouveau charismatique : « Ne le voyez-vous pas, je suis à vos genoux, je vous lave non seulement les pieds, mais le cœur… Soyez bénis et ne cessez pas d’aller chercher chacune de mes brebis qui vous attendent et de leur laver le cœur avec les charismes que je vous confie. »
En ces temps de pandémie et de confinement, ce n’est donc pas le moment d’entrer dans la crainte ou le découragement, ni de s’endormir ! C’est le temps d’écouter le 
désir de l’Esprit dans une prière plus ardente, personnelle et communautaire et d’obéir à ses motions en ces temps inédits. J’écoute, que dit le Seigneur ? Ce que dit le Seigneur, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles, pourvu qu’ils ne reviennent pas à leur folie. Proche est son salut pour qui le craint, et la Gloire habitera notre terre (8).
L’Esprit Saint ne nous abandonne pas et nous rend inventifs : nous avons vu que faute de pouvoir nous rencontrer pour nos assemblées de prière « comme avant », nous apprenons à utiliser des moyens différents pour continuer à le louer ensemble autrement, et si rien ne remplace la présence physique de chacun, le Seigneur, lui, se rend réellement présent et se manifeste réellement au milieu de nous : pas plus qu’au Cénacle, les limites d’espace et de temps ne sont un obstacle pour lui.
Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix aux hommes qu’il aime !
- Mt 11, 3
- Is 9, 5
- Lc 1, 55 et Is 7, 14 : Voici, la Vierge est enceinte, littéralement dans la Septante
- Lc 22, 15.
- Ap, 22, 12, 17, 20, trad. Littérale du grec
- Is, 62, 6
- He 1, 2
- Ps 85, 9-10
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