“Comment j’ai perçu le pardon de Dieu dans ma vie, la joie du pardon : je me sens plus léger !”
C’est maman qui la première m’a parlé de Lui, avec un livre d’images qui nous passionnait, mon frère et moi, et qui s’intitulait «La Miche de Pain». Petit garçon, il arrivait que maman me gronde parce que j’avais fait une bêtise. Elle me disait: “Le petit Jésus est triste, tu peux lui demander pardon et tu verras, tu te sentiras mieux !”. Et c’est vrai, à chaque fois cela se vérifiait !
De retour en France , c’est Jésus, lors d’une session au sein de la Communauté du Chemin Neuf, qui est venu me chercher de nouveau. Il n’avait de cesse de frapper à ma porte et je ne l’entendais pas, ou plutôt, je faisais la sourde oreille.
Quand je relis la dernière cène de Jésus (Luc 22,14-20), je comprends alors qu’il y avait ce soir-là, à table, un traite et un renégat, Judas et Pierre. Les deux ont renié Jésus, l’ont trahi. Judas l’a livré pour trente pièces d’argent, et puis il a eu des remords, il a rendu l’argent en disant: «J’ai péché en livrant un sang innocent» et il s’est pendu… Contrairement à Judas, Pierre après son reniement est parti en pleurant, et a accueilli la miséricorde de Jésus. Il a su qu’il était pardonné. Moi aussi en m’éloignant j’avais renié Jésus, et il m’a fallu du temps, à travers un parcours compliqué, pour comprendre qu’il me pardonnait. Lors de ce dernier carême, j’ai eu la chance de suivre, à la maison diocésaine d’Auch, le parcours du «Miracle de la Gratitude» qui m’a montré que l’on pouvait dire merci à Jésus dans toutes les circonstances de notre vie, que ce soit dans les moments de joie, mais aussi dans les moments difficiles. Et, j’en suis convaincu aujourd’hui, «tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu», car Dieu nous aime d’un amour fou.
Au cours d’une longue promenade effectuée dernièrement, un exercice d’entraînement à la gratitude proposé par ce parcours, je louais le Seigneur pour de nombreuses séquences heureuses de ma vie en chantant : “Louange à Dieu et gloire éternelle !”.
Je louais Dieu pour ma conception dans le sein de ma mère, de ma naissance avec un problème, le cordon ombilical autour du cou. Ce n’était pas facile car lorsqu’elle m’attendait, maman avait perdu son premier enfant, une petite fille Geneviève, ma sœur aînée. La souffrance de maman se répercutait certainement sur le petit bonhomme en gestation que j’étais… Mais ma naissance fut un moment heureux, car je suis né entouré de l’amour de mes parents.
Puis, de nouveau sur un terrain plat, des moments heureux sont apparus, comme la naissance de mes enfants, les nombreuses bénédictions dans la louange avec des frères et sœurs de plusieurs groupes de prière… Alors, tout d’un coup, en même temps, louange et miséricorde se rejoignirent, elles étaient réunies comme si joies et peines allaient ensemble, comme si péchés et miséricorde étaient liés, comme s’il n’était pas possible de les séparer ! Je criais: “Seigneur qu’est-ce que ça veut dire?”. Alors Jésus m’a dit clairement : “Claude, je n’ai jamais voulu que tu fasses le mal, mais je l’ai permis pour que tu découvres toi-même un meilleur chemin, celui que je t’ai toujours proposé, parce que tu as du prix à mes yeux”. 
J’ai alors ressenti un immense amour doublé d’une grande joie. Je comprenais que Dieu avait toujours tiré du bien de mon mal. Instantanément il m’avait toujours pardonné pour me permettre une conversion, j’oserais dire des centaines de conversions tout au long de ma vie, afin de me renouveler sans cesse et de faire de moi un témoin de son immense amour.

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