Le testament d’Agnès
Agnès Persehaie (14 septembre 1941 – 8 novembre 2023) ne souhaitait aucun hommage pour ses obsèques, et demandait qu’on retienne de sa vie seulement ceci : « que Jésus l’avait aimée, et qu’elle avait aimé Jésus ». Mais la Fraternité Pentecôte et les groupes de prière du Renouveau lui sont redevables de tant d’enseignements précieux qu’ils ne peuvent laisser passer le moment de son « enciellement » sans rendre grâces au Seigneur pour l’œuvre qu’il a accomplie en elle et par elle.
Au moment de la création de la coordination nationale de Fraternité Pentecôte, en 1988, Agnès, native de Bretagne, a représenté la région Ouest. Et lorsque fut créé le bulletin de liaison Pentecôte Aujourd’hui, en 1990, elle en a assuré la direction, œuvrant pendant 20 ans pour aider les groupes de prière – et spécialement les plus isolés – à vivre pleinement de la grâce de Pentecôte.
Que ce soit dans sa vie professionnelle (elle a enseigné l’histoire-géo), dans sa famille, ou dans sa vie d’Église, elle a laissé à tous ceux qui l’ont croisée une image lumineuse, de bienveillance, de sagesse et d’humour ; son sourire était un rayon de soleil qui réchauffait les cœurs, son rire un témoignage vivant de la joie d’être fille de Dieu.
Quelques jours avant sa mort, sachant que ses heures étaient comptées, elle disait « commencer une retraite de fiancée, avant de partir à la rencontre de son Bien-Aimé ». Et à son amie Brigitte qui lui demandait de délivrer un dernier enseignement, elle a donné ce « testament » – un mot à prendre ici dans ses deux significations principales, comme le legs de quelqu’un qui nous quitte, mais aussi comme la parole de foi qui atteste l’Alliance entre Dieu et les hommes.
« Dis-leur combien le Seigneur aime chacun d’un amour inconditionnel, et qu’Il a une infinie Tendresse pour ses enfants qu’Il chérit.
Dis-leur combien la Miséricorde de Dieu est grande. Jamais Il ne juge l’un de ses enfants qu’Il a créés.
Dis-leur que ce qui compte, c’est de s’asseoir à côté du Seigneur, de lui susurrer des mots d’Amour, de s’appuyer sur Lui, en répétant ces mots : « Jésus, j’ai confiance en Toi ». Ah, oui, sans cette intimité, nous ne pouvons pas parler de Lui.
Dis-leur que la vie est belle, car c’est Dieu qui l’a créée.
Il nous veut libres, légers, car aimés par Lui.
Dis-leur que s’ils Le cherchent, ils Le trouveront dans sa Parole, car tout y est dit. Lisez la Parole de Dieu, demandez à l’Esprit-Saint de vous éclairer et Il vous montrera la voie, car Il est le Chemin, la Vérité et la Vie.
Demeurez près de Lui, comme un bien-aimé demeure auprès de sa bien-aimée. Écoutez-Le !
Dis-leur cet appel que le Seigneur a mis dans mon cœur : « va porter ma Parole à tes frères ! »
Dis-leur que le monde a besoin d’entendre Son Nom !
Dis-leur de témoigner sans cesse de toutes les merveilles que le Seigneur fait dans leurs vies, et de la manière dont Il nous conduit quand nous traversons l’adversité.
Annoncez son Nom, annoncez le Nom de Jésus, seul Sauveur et Seigneur ! »
C’est tout ? a demandé Brigitte. « Oui, c’est tout ! »
(Ecrit par Marie-Hélène Martin, du Pôle Communication, qui l’a
bien connue au Comité de Rédaction de “Pentecôte Aujourd’hui”)
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