Prier pour les frères, prier pour la guérison.
par Françoise Reinberger, de FP nationale.
Dans un premier temps, nous allons voir comment il est important de se laisser habiter par L’Esprit Saint. Nous parlerons ensuite de la guérison et de la prière pour les frères.
1 – Faire le choix de prier pour les frères, c’est avant tout nous laisser habiter par l’Esprit Saint, c’est le socle, le fondement
C’est vivre sous l’impulsion de l’Esprit comme dit saint Paul.
Se laisser ainsi habiter, ce n’est pas toujours évident.
Tout va bien, on se sent dans la paix, et tout d’un coup c’est l’orage intérieur
Dans une situation, où j’ai essayé de rendre service, Je ne me suis pas sentie reconnue et cela a provoqué de la colère en moi, un sentiment d’injustice, et même de jalousie vis-à-vis d’une personne qui accaparait l’attention par ses plaintes incessantes.
Quand j’ai pris conscience de ces sentiments qui m’habitaient, j’ai fait un choix : celui de ne pas me laisser envahir par ces sentiments toxiques qui me perturbaient. Je me suis tournée vers Jésus et je lui remis ma colère, ma jalousie, ma rancœur ; j’ai prié un court instant, dans la confiance, demandant à l’Esprit Saint de venir habiter en moi ; et la paix et la joie du Seigneur sont revenues en moi ; j’étais dans la louange, faisant mémoire de tout ce que le Seigneur avait fait dans ma vie, j’étais même en mesure de prier pour les personnes qui avait causé ma mauvaise humeur.
C’est vraiment un combat permanent
– une légende amérindienne : le vieux Cherokee à son petit-fils : « mon fils, il y a une bataille entre deux loups à l’intérieur de nous tous ; l’un est le mal : c’est la colère, l’envie la jalousie, la tristesse, le regret, l’infériorité, le mensonge, la fierté, la supériorité, et l’ego. L’autre est le bien : c’est la joie, la paix, l’amour, l’espoir, la sérénité, l’humilité, la gentillesse, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la vérité, la compassion et la foi » Le petit fils songea à cette histoire pendant un instant et demanda à son grand père « lequel des deux loups gagne ? le vieux cherokee répondit simplement : « celui que tu nourris ».
L’Esprit Saint me révèle qui je suis : que je suis créé à l’image et à la ressemblance de Dieu (Gn 1, 26-27)), pour vivre avec Lui une éternité d’amour, Il me donne le sens de ma vie.
L’Esprit Saint me révèle que Jésus est Seigneur et Sauveur
Jésus, vrai Dieu et vrai homme est venu pour nous guérir, nous libérer, nous délivrer et Il nous annonce cette bonne nouvelle du salut par les signes et les prodiges qu’Il accomplit.
Jésus est venu nous guérir tout entier : corps, âme, esprit.
Mais le but suprême, c’est notre salut : être sauvé, c’est atteindre ce pourquoi nous sommes faits : partager la vie divine (Saint Thomas d’Aquin) :
« Tu nous as fait pour Toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en Toi »
Lorsque les amis du paralytique descendent la civière par le toit, Jésus commence à lui dire « tes péchés sont pardonnés » scandale pour les juifs car il n’y a que Dieu qui peut pardonner les péchés ; et pour montrer qu’Il a ce pouvoir, Il dit « lève-toi et marche » et sa parole s’accomplit (Marc 2 1.12)
L’Esprit Saint me guide et me donne l’équipement pour la mission
Jésus nous envoie aujourd’hui, à sa suite, comme Il a envoyé ses apôtres (Matt 10.1) et ses disciples (Luc 10.1) pour annoncer la bonne nouvelle du salut ; après son départ, l’Esprit saint est envoyé sur toute chair :
Ce n’est qu’en nous laissant habiter par l’Esprit Saint, celui du Père que nous pouvons poursuivre l’œuvre de salut de Jésus parce que l’Esprit Saint nous est donné.
Me laisser habiter par l’Esprit Saint est un travail de chaque instant, cela suppose une vie de prière personnelle et communautaire, se nourrir des sacrements, se nourrir de la Parole de Dieu, entrer dans des chemins de pardon, – les pardons donnés et reçus ouvrent la porte à de nombreuses guérisons – renoncer à toute forme de toute puissance, abandonner nos jugements et nos aprioris, et refuser un sentiment d’indignité (qui peut être de l’orgueil déguisé), et se laisser revêtir par l’humilité.
Témoignage à propos du pardon et d’une forme de guérison (le dépassement du conflit) :
Il y a quelques années j’étais dans une situation plus que délicate sur le plan professionnel, un hiérarchique m’a traitée de manière injuste et injustifiée, c’était incompréhensible pour moi, et je craignais vraiment pour ma place dans l’entreprise : j’ai demandé à quelques membres du groupe de prière de prier pour moi pour dénouer le problème : j’ai été invitée à louer le Seigneur et à bénir chaque jour ce hiérarchique qui me causait du tort – ce qui n’était pas évident pour moi au début, je le faisais du bout des lèvres – mais j’ai persévéré, et après trois mois de louange persévérante et confiante, et de bénédiction de cette personne, la situation s’est complétement débloquée, sans explication rationnelle.
Lorsque je fais le choix de prier pour mon frère, je laisse l’Esprit Saint couler en moi, et lorsque j’accueille mon frère, je suis en mesure de le bénir, -de dire du bien de lui, je demande au Seigneur qu’Il le comble de ses bienfaits.
Accueillir mon frère, c’est préparer ma maison intérieure comme pour accueillir un hôte de marque,
C’est accepter de devenir canal pour laisser couler l’eau vive ; c’est accueillir mon frère comme un blessé de la vie, comme je le suis moi-même avec les blessures du corps, de l’âme de l’esprit pour qu’il puisse recevoir la guérison que Jésus veut lui donner ; c’est lui donner l’occasion d’une visitation.
L’accueil des charismes
J’ai été touchée cette semaine par la parole de Jean 10 : « Le Père qui demeure en Moi fait ses propres œuvres. Amen, Amen, Je vous le dis, celui qui croit en Moi fera les œuvres que Je fais. Il en fera même de plus grandes parce que Je pars vers le Père »
Lorsque je Laisse la place à l’Esprit Saint et que je lui ouvre la porte,
J’accueille tous les charismes qu’il veut me donner, comme cadeau que le Seigneur veut donner à mon frère ;
Les charismes, Saint Paul nous en parle (notamment dans 1 cor 12 : du parler en langue ou du chant en langue, de l’interprétation, de prophétie, de discernement des esprits, de la parole de sagesse, de science, d’enseignement -celle qui parle des mystères de la foi de manière claire et compréhensible-, de guérison, d’opérer des miracles, de foi – pour accueillir les miracles- ; et il y en a aussi de nombreux autres charismes.
Dans le groupe de prière où je suis, il y a eu, la semaine dernière, une parole de connaissance « une souffrance, et Jésus enlève une épine » et cette semaine une personne du groupe a témoigné qu’elle avait senti la nuit une forte chaleur dans le cou et qu’elle avait été guérie de douleurs récurrentes au niveau des cervicales, comme si on lui enfonçait une épine.
N’oublions pas que nous sommes invités à demander des charismes au Seigneur et invités à les laisser se déployer en nous ; le discernement de nos charismes nous est souvent donné par les autres pour confirmer ce que nous ressentons en nous.
Les tentations : nous croire indignes ou incapables et de nous dire « ce n’est pas pour nous »
On peut se rappeler ce que fit Saint François Xavier, ce grand missionnaire jésuite qui a apporté l’Evangile en Extrême- Orient. Dans une de ses lettres de l’Inde, il décrit ce qu’il a fait lorsqu’il a été assiégé par des demandes de visites et de prière pour les malades dans les villages voisins :
« Comme je ne pouvais y aller moi-même j’ai envoyé des enfants en qui je pouvais avoir confiance à ma place. Ils allaient vers les malades, rassemblaient leurs familles et leurs voisins, récitaient le Credo avec eux, et encourageaient les malades à avoir une confiance sûre et fondée dans leur restauration. Après tout cela, ils récitaient les prières de l’Eglise. Dieu a été ému par la piété et la foi de ces enfants et des autres, et a rendu à un grand nombre de malades la santé de leur corps et de leur âme. Comme Il était bon pour eux ! Il a fait de la maladie même de leur corps l’occasion de les appeler au salut, et les a attirés vers la foi chrétienne presque par la force ».
Les écrits des Pères attestent que les miracles ont souvent été faits par des gens ordinaires.
Saint Irénée de Lyon donne un aperçu de ce qu’était le christianisme normal à son époque au 3*siècle :
« Les chrétiens font de miracles en Son Nom pour le bien- être des autres, selon le don que chacun a reçu de Lui. Pour certains vraiment chasser les démons, afin que ceux qui ont été purifiés des mauvais esprits croient fréquemment en Christ et rejoignent l’Eglise. D’autres ont une connaissance préalable des choses à venir ; ils voient des visions, et prononcent des prophéties. D’autres encore guérissent les malades en imposant leurs mains sur eux, et ils sont guéris. Oui, d’ailleurs, les morts ont même été ressuscités, et sont restés parmi nous pendant de nombreuses années ».
Dans l’accueil des charismes, nous pouvons aussi avoir une autre tentation : celle de nous prendre pour une vedette, de nous croire tout puissant, de nous prendre pour quelqu’un qui possède un pouvoir : la recherche d’un pouvoir, c’est le propre de l’ésotérisme, ce qui est à l’opposé de la démarche chrétienne.
Alors demandons et accueillons les charismes que le Seigneur veut nous donner et demandons- lui de nous libérer de tout égocentrisme et de tout orgueil et n’oublions pas que nous sommes prêtres, prophètes et rois par notre baptême
Et rappelons-nous que la charité est le point de départ de l’accueil et de l’exercice des charismes.
2 – La guérison et la prière pour la guérison
Tout d’abord qu’est-ce que la guérison ?
La guérison concerne notre être tout entier : le corps l’âme l’esprit ; et nous savons que les trois sont liés ; et ce qui ne peut se dire avec des mots se dit avec des maux.
La guérison nous renvoie à la notion de souffrance : elle peut être d’origine physique, – une maladie, un accident, un handicap, elle peut être d’origine psychique – maladie psychique dépression, angoisse… ou liée à une situation douloureuse qui dure – dans une relation de couple, ou due à un enfant qui se drogue…-, d’origine sociale – chômage, isolement. – ou d’origine spirituelle – révolte envers Dieu ou difficulté dans la prière…-
Les souffrances peuvent venir du monde, d’un événement, d’une personne, ou de nous-même du fait de notre désordre intérieur (les souffrances peuvent être enfouies au plus profond de nous-mêmes) ; chacun va rencontrer une forme spécifique de souffrance et chacun va avoir sa propre route, son propre chemin de résurrection.
Il est bon de préciser que la souffrance ne vient pas de Dieu ; la souffrance n’est pas rédemptrice, c’est l’amour qui est rédempteur.
La souffrance peut conduire à un repli sur soi, dans une réaction de survie, ou de l’agressivité, de la révolte…. – on ne se reconnaît plus, ce n’est plus nous. La souffrance touche à mon identité, me désapproprie de mon existence.
A l’inverse, la guérison me réapproprie mon existence
– c’est moi, je retrouve de l’élan, de la joie de vivre-
Je me souviens d’une période de ma vie très difficile avec une grande souffrance morale qui a duré de longs mois ; un jour je me suis surprise à chanter dans ma voiture : j’ai pris conscience que j’étais dans une remontée, le goût de vivre et la joie, même infime, revenait.
Être guéri, c’est être dans un itinéraire ; quelque chose a été surmonté et la guérison fondamentale, c’est d’être sauvé, car notre blessure la plus profonde c’est notre péché et notre rejet de Dieu.
Jésus sauve du péché et de la mort ; nous sommes tirés d’un péril qui est d’être coupé de Dieu par le péché ; la foi chrétienne c’est la réconciliation avec Dieu.
Les obstacles à la guérison chez les personnes que nous rencontrons
Un obstacle majeur à la guérison est un manque de pardon : le pardon, c’est renoncer à retenir l’offense et laisser Dieu s’en occuper ; et lorsque l’on pardonne, on se libère déjà soi-même, et le pardon apporte la guérison.
Nous étions en binôme et nous priions pour une personne et le mot « pardon » est venu ; nous avons demandé à la personne si ce mot évoquait quelque chose pour elle, et elle a fondu en larmes et nous avons pu prier pour qu’elle puisse entrer dans un chemin de pardon.
Un autre obstacle peut être des péchés passés ou présents qui peuvent bloquer l’œuvre de guérison de Die ; ce peut être aussi des liens intergénérationnels malsains, ce peut être des blessures intérieures qui demandent à être guéries ; et comme obstacle, il y a aussi toutes les influences occultes de toutes sortes, qui polluent notre relation à Dieu.
Il peut aussi y avoir une tentation du côté de la personne qui demande la prière : celle d’utiliser Dieu comme un super guérisseur ou super thérapeute, de vivre la foi comme un service médical ou thérapeutique ; en fait que cherche-t-on ? Un mieux-être physique ou psychique ou un essentiel qui va toucher le sens de la vie ? Beaucoup de personnes veulent être guéries seulement physiquement, mais Jésus veut beaucoup plus pour chacun de nous.
Lorsque je prie pour la guérison de mon frère, j‘évangélise
Et nous tous, baptisés, nous sommes invités à prier pour la guérison, à évangéliser
Mary Healy (qui a été présidente de l’ICCRS)
Aujourd’hui, le Seigneur Jésus rappelle qu’Il est vivant, et ce qu’Il a fait à l’époque, Il le fait encore maintenant. C’est une redécouverte qui appartient à notre ADN : la puissance de l’’Esprit Saint et ses dons surnaturels comme équipement normal donné par le Seigneur ressuscité pour équiper tous les croyants baptisés pour leur mission évangélisatrice. Les gens d’aujourd’hui ont besoin d’une rencontre avec notre Tout Puissant Sauveur, ébranlant la prison, brisant la chaîne, guérissant, délivrant. Et le Seigneur revêt à nouveau ses enfants d’une puissance venue d’en haut pour les rendre capables d’apporter sa bonne nouvelle jusqu’aux extrémités de la terre.
La prière pour la guérison, c’est l’annonce du règne de Dieu, c’est l’appel à vivre dans la charité fraternelle : l’esprit a pris le relais du Christ.
Evangéliser c’est présenter Jésus vivant : C’est amener la personne à une rencontre personnelle avec le Seigneur, l’amener à une expérience extraordinaire, c’est créer un espace où cette rencontre pourra se faire.
Afin que la personne puisse dire comme Thomas « Mon Seigneur et Mon Dieu », qu’elle puisse être baignée tout entière dans l’amour, la miséricorde, la tendresse de Dieu, quel que soit son péché ; au fond, quand on aime quelqu’un, c’est ce que l’on souhaite pour lui.
Le Christ accomplit des guérisons pour attester que le règne de Dieu est au milieu de nous, et nous demandons au Christ des guérisons comme signe de salut aujourd’hui, signe de la miséricorde du Père.
L’évangile est appelé à être reçu par des signes et des prodiges
Ce ne sont pas nos prières qui guérissent la personne, mais la puissance du Seigneur, par le Nom de Jésus et l’onction du Saint Esprit envoyé par le Père.
L’annonce du règne de Dieu, les miracles, la libération des liens du mal et le pardon des péchés sont indissociables. Jésus connaît le besoin de salut.
La maladie, la souffrance peuvent être une occasion de se poser la question du sens de la vie, une occasion de se tourner vers le Seigneur et Lui demander : que veux-tu me faire comprendre à travers cette souffrance, cette maladie, cet événement ?
Il est intéressant de regarder les guérisons dans les évangiles, voir combien elles sont actuelles :
Jésus a opéré des guérisons multiples, qui ont été réelles mais que l’on peut aussi regarder comme des métaphores : Fabien Faul” voir les maladies comme métaphore pour parler de la séparation d’avec Dieu, et les guérisons pour manifester ce que Dieu fait pour son peuple, sur le plan spirituel”.
“Jésus calme la mer – nos tempêtes intérieures, Jésus nourrit les foules – l’homme ne se nourrit pas seulement de pain, mais de la parole de Dieu, Jésus ouvre les yeux des aveugles, – Jésus est lumière, Il nous fait voir avec ses yeux Jésus délie les langues– pour annoncer le règne de Dieu, Jésus ouvre les oreilles – pour nous laisser habiter par l’Esprit Saint, Jésus guérit de la lèpre – celle de notre péché, Jésus fait marcher… pour nous attacher à Dieu “: « ta foi t’a sauvé » ;
« Tout est possible à celui qui croit » dit Jésus et IL nous le redit à chacun aujourd’hui
Le salut est la guérison fondamentale
Jésus : ce Nom veut dire : Dieu guérit, Dieu sauve
Le salut, c’est pouvoir vivre une éternité d’amour avec le Seigneur.
Le salut commence ici sur terre lorsque nous disons « oui » à Jésus qui nous a ouvert la porte du ciel par sa mort et sa résurrection ; le salut, c’est chaque fois que nous revenons à Lui, que nous réconcilions avec Lui et avec nos frères, chaque fois que nous remportons une victoire sur le péché, chaque fois que nous sortons d’un enfermement, c’est chaque fois où nous pouvons goûter à l’intimité avec Jésus : c’est un cheminement au quotidien, en nous laissant guider par l’Esprit Saint.
Le salut a de multiples facettes
Et les personnes que nous allons accueillir vont exprimer cette recherche de guérison, de libération, par ces différentes facettes, ces différentes portes.
A propos de la libération d’un enfermement, je pense à une personne que j’ai vue tout récemment, qui a été licenciée pour faute grave : un choc brutal auquel elle ne s’attendait pas du tout ; depuis plus d’un an elle s’enfonce dans la dépression, minant sa santé et celle de son entourage ; elle est dans un procès juridique violent s’acharnant à faire reconnaître son innocence ; elle est dans un enfermement toujours plus profond ; à un moment donné, quel que soit l’issue du procès, elle aura un chemin de deuil à faire ; un long chemin où elle sera invitée à déposer sa haine, sa rancœur, et à entrer dans un chemin de pacification et de pardon.
Le chemin sera peut-être long, mais ce qui importe, avant tout, c’est l’aujourd’hui, c’est de faire un tout petit pas, d’en faire l’un après l’autre, et notre rôle est d’accueillir la personne et peut être à l’aider à faire ce tout petit pas.
A propos des guérisons physiques, spectaculaires ou non, il y en a aussi de nombreuses, aujourd’hui à travers le monde, et je vous renvoie au livre de Damien Stayne « renouvelle tes merveilles » ; Damien Stayne a un ministère d’enseignement et de prédication accompagné de guérisons, signes et merveilles.
3 – La prière en assemblée pour la guérison
C’est une prière d’intercession par la Compassion de Jésus ; nous sommes le Corps du Christ et nous avons à prendre soin les uns des autres.
Le temps de l’assemblée de prière est le moment favorable pour le salut,
C’est un temps de vérité (on se place dans la vérité de son existence devant le Seigneur) ; ceux qui prient pour la guérison sont comme les porteurs du paralytique Mc 2 1.12. Prier pour une personne qui souffre, c’est la porter devant le Seigneur, l’exposer à son regard.
C’est la personne qui connaît son besoin et c’est l’Eglise qui le demande ; l’église a un charisme d’intercession ; en tant que priant, nous avons la certitude que le Seigneur agit en fonction du besoin de la personne : Il peut ou non donner une guérison visible, et passer ou non par les priants.
L’Eglise se rassemble et Jésus agit
Notre rôle est de nous laisser faire, sans se mettre aucune pression, il n’y a pas d’obligation de résultats.
Comme dit Saint Paul 2 Co 12.7
« Sa grâce suffit car Sa puissance se déploie dans la faiblesse humaine »
Lorsqu’il y a une guérison physique, qu’elle soit instantanée ou progressive, on peut la voir comme un signe prophétique que Dieu sauve ; c’est Jésus qui manifeste sa présence parmi nous.
Lorsque la prière n’est pas exaucée, Jésus nous invite à persévérer ; si nous persistons, le Seigneur pourra commencer à modifier nos désirs pour qu’ils s’accordent à sa volonté et lève peu à peu les obstacles spirituels ou psychologiques avant une guérison physique.
Lorsqu’il y a des guérisons miraculeuses nous pourrions être tentés de les mettre en avant pour prouver que Dieu existe : ce serait instrumentaliser la grâce de Dieu.
Un miracle n’est pas une preuve,
C’est une reconnaissance dans la foi,
C’est une invitation à croire.
Le charisme de foi, c’est accepter que l’action de Dieu reste invisible, c’est aussi accepter qu’il n’y ait pas de résultat tangible. La foi est une réponse à une invitation, à un signe.
Lorsqu’il y a paix et consolation, l’Esprit Saint est là. Le Seigneur ne donne pas toujours ce que l’on Lui demande, mais Il donne toujours ce qu’il y a de mieux pour nous, Il répond toujours à nos prières, à Sa manière.
La prière des frères en binômes
La prière en binôme n’est pas un accompagnement spirituel (Dans un accompagnement spirituel, nous amenons la personne à comprendre le sens de ce qu’elle vit, et cela demande du temps)
Dans la prière des frères en binômes, c’est un accueil et un temps de prière qui dure très peu de temps, ce sont quelques minutes.
a) Avant l’accueil
Les priants confient au Seigneur leur temps, ils mettent leur esprit, leur cœur, leurs sens à la disposition de l’Esprit Saint,
Ils font une prière de protection pour eux et leurs proches,
Ils définissent entre eux qui conduit la prière
b) L’accueil
On accueille la personne avec un infini respect « on ôte notre sandale devant la terre sacrée de l’autre »,
Nous nous mettons dans un état d’esprit de vainqueur en prenant position sur la victoire de Jésus (comme dans le combat de David contre Goliath), Jésus est vainqueur du mal et du péché, et Dieu de toute façon répondra à notre prière, comme Il voudra et quand Il voudra.
Nous accueillons la personne dans son mystère avec le cœur et la compassion de Jésus, c’est Lui qui parle au cœur de la personne, nous ne sommes qu’un canal.
c) L’écoute
Nous demandons à la personne « que veux-tu que le Seigneur fasse pour toi »
Nous nous concentrons sur ce que dit la personne et non pas sur nos impressions ; par ailleurs, ne confondons pas nos propres émotions avec une motion de l’Esprit Saint (il y a un discernement à faire)
La personne exprime sa demande (ou ne l’exprime pas) ; nous reformulons pour s’assurer que nous avons bien compris.
d) La prière
Nous commençons par une prière de bénédiction et d’action de grâce (pour la démarche de la personne, pour sa vie…)
Nous prenons un petit temps de prière, sachant que nous prions toujours au Nom de Jésus : nous présentons au Seigneur la demande de la personne, ce qu’elle a confié ici et maintenant
Nous prions aussi intérieurement (pour le chant en langue à haute voix, on s’abstient si cela risque de choquer la personne- on le fait intérieurement)
Nous proposons ce que l’on reçoit intérieurement (ce peut être, en référence à l’évangile, une prière, une parole, une image…) mais sans être affirmatif ; nous lui proposons simplement ce que nous avons reçu, et lui demandons si cela évoque quelque chose pour elle.
Nous recherchons ce qui va être le plus bienveillant pour la personne, et restons dans un état d’esprit de bénédiction.
Surtout nous ne donnons pas de conseil et ne faisons pas de morale ; nous ne nous mettons pas non plus à la place de l’autre : c’est la personne qui a la réponse au fond d’elle-même.
On termine la rencontre même si on a l’impression que rien ne s’est passé : on a la certitude que l’Esprit Saint agit : si deux ou trois personnes sont réunies au Nom de Jésus, le Seigneur répond, et ce, dans l’ordinaire de nos vies comme dans l’extraordinaire ; c’est Lui qui sait, c’est Lui qui agit, ce n’est pas nous, et la réponse lui appartient.
On clôt avec par des paroles de bénédiction.
Jean 16 23 « en vérité, en vérité, si vous demandez quelque chose à mon Père en Mon Nom, Il vous le donnera »
« Au moment favorable, je l’ai exaucé » 1 Co 1,21.25
Françoise Reinberger, de FP nationale.
(sources Mary Healy, Fabien Faul, Simone Pacot)
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