JESUS PLUS FORT QUE LA COVID !!! Témoignage de Jean-Marie Bergonnier

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JESUS PLUS FORT QUE LA COVID !!!

 

(Témoignage de Jean-Marie Bergonnier) 

De retour à la maison

Seigneur tu m’as appris l’abandon même quand tout va bien. 

Tu m’as appris à vivre le temps comme un cadeau. Tu m’as appris à être plus vrai avec moi-même et avec les autres.
Dans cette épreuve, j’ai vu que tout pouvait vaciller, même ma vie, mais que ce refuge en toi rien ne pouvait l’atteindre.
Tu m’as appris à compter sur la prière des frères et sœurs et à me sentir porté par leurs prières. 
Tu m’as appris que nos vies ne nous appartenaient pas, malgré tout ce qui aujourd’hui nous pousse à croire le contraire.

A travers cette épreuve le Seigneur m’a permis de vivre une nouvelle conversion et m’a guéri, notamment de mon impatience à faire les choses et de ma précipitation à réagir immédiatement aux événements qui se présentaient dans ma vie. J’ai compris que j’avais d’abord à prier et m’en remettre totalement au plan de Dieu pour moi.

Dans ma fougue j’aurais tendance, comme me l’avait prophétisé le pasteur Hervé Guiloi (novembre 2018), de vouloir, comme Pierre, couper l’oreille du centurion. Dieu aime ton zèle, mais Il veut t’apprendre à te soumettre à Lui et de faire ce qu’il te demandera de faire, m’avait-il dit.

Cette prophétie s’est révélée à moi dans toute sa clarté et sa justesse à travers cette épreuve.

Que s’est-il passé ? 

Jeudi 26 novembre à 3h 30 je rejoins les urgences à l’hôpital de ma ville pour une rectorragie (hémorragie rectum).
Rentré aux urgence, un test antigénique COVID obligatoire est fait : résultat négatif. Scanner et rectoscopie ont suivi.

Devant l’absence de résultat et dans l’incapacité d’agir, l’hôpital cherche une solution dans une autre ville voisine, afin de stopper l’hémorragie. Un deuxième test COVID PCR effectué a ce moment là se révèle positif. Une place se libère dans un hôpital de la ville voisine.  N’étant pas très inquiet par rapport à la COVID et sachant que j’avais déjà eu la COVID, testée ensuite négative, l’hôpital de ma ville n’a pas trop tenu compte du 2ème test positif.

L’hôpital de ma ville n’avait pas de VSL disponible, pour le moment. Enfin, un VSL de la ville voisine arrive mais sans être informé que je suis positif, celui-ci m’amène chez eux, gyrophare et sirène actionnés.

Arrivé en unité « chirurgie gastro »,  je suis pris en charge comme un patient normal, jusqu’à l’ouverture du pli de l’hôpital de ma ville qui révèle ma positivité au 2ème test PCR. Scandale ! Je suis confiné dans une chambre COVID avec ma perfusion qui m’a suivi jusque là. 

Il est 18h 30. N’ayant pas le droit de bouger de mon lit ni de ma chambre, je me suis résolu à tout remettre dans les mains du Seigneur.

L’hémorragie ne s’arrêtant pas, je sonne plusieurs fois. Je me lève et appelle mais en vain, la perfusion étant aussi finie depuis belle lurette. Dans cette situation il ne me reste plus qu’à remettre ma vie entre les mains du Seigneur. Ce que je fait en récitant en boucle le chapelet de la Divine Miséricorde. Une paix m’envahit alors. J’en conclus que je dois être prêt pour partir si cela doit arriver.  Ce sont les textes de l’évangile du dimanche « tenez-vous prêt »

A minuit, une infirmière rentre dans ma chambre harnachée avec la tenue préventive. Elle m’explique la situation : n’étant que 2 dans le service de nuit, elles sont dans l’obligation de soigner les cas COVID après la fin de leur tournée ; ceci par protocole de sécurité. Elles sont donc dans l’impossibilité de répondre à l’appel. L’histoire ne s’arrête pas là. Elle m’explique qu‘il va falloir que je me prenne en charge pour la nuit, qu’elle ne reviendra pas avant la relève des équipes de jour. J’ai déjà perdu 3 unités d’hémoglobine mais ma vie n’est pas encore en danger. Il est 1 heure du matin ; une coloscopie est prévue pour demain. Je dois boire 1 litre d’un précieux breuvage et un autre litre à 6h du matin.

J’avais quitté rassuré les urgences du premier hôpital, sachant que dans le deuxième hôpital ils avaient les moyens de boucher l’artère qui provoquait l’hémorragie. Me voilà donc dans de beaux draps, pour peut-être figurer demain parmi les décès du COVID. Mon angoisse était insupportable.

Par la grâce de Dieu et grâce à votre foi dans les prières à mon égard, j’ai survécu jusqu’au lendemain. Quand l’équipe de jour arrive, je lui fais mon rapport personnel de la nuit, constatant que l’hémorragie avait bien diminuée.

La coloscopie devant se faire dans la journée, tout va bien. Vers 10h je prends le lavement donc, c’est éminent. Pas de signe de “colo” en vue pour le moment. Vers 12h coup de fil (les visite en chambre COVID sont extrêmement courtes et limitées, la communication se fait par téléphone). On m’annonce que la coloscopie ne va pas se faire, elle est différée.

Je crie alors : « Seigneur pourquoi m’abandonnes-tu encore ! » 
” Non je ne t’abandonne pas, prie seulement “. Je m’abandonne à Lui encore et toujours.
C’est à ce moment que je reçois de nombreux appels de frères et sœurs qui me montrent qu’ils sont là.
Je reçois de puissantes prières d’intercession durant les heures qui suivent. Le soir l’hémorragie s’arrête et on me laisse partir le lendemain.

Je rends grâce à Dieu de m’avoir montré sa présence en ces jeudi et vendredi.

Le samedi, veille de la première semaine de l’Avent, je suis raccompagné à la maison. Soulagé et heureux, c’est pour moi un nouveau temps liturgique qui commence.

J’ai reçu par cette épreuve la grâce de pouvoir m’approcher de ma propre finitude sur terre et de rencontrer la douce présence de Dieu dans cet abandon entre ses mains. Tu m’as montré Seigneur que tu étais là, au cœur même de mon angoisse, lorsque j’ai crié vers toi.

Ces quelques heures d’attente dans la nuit du vendredi au samedi 27 novembre ont été d’une grande intensité pour moi. C’est une grande grâce dont je témoigne pour moi-même et pour d’autres. 

J’ai ressenti pendant ces heures une profonde joie et combien le Seigneur est Miséricordieux et combien notre monde a besoin de sa Miséricorde. C’était comme si le Seigneur me donnait la grâce de voir en vérité d’un côté la noirceur de notre monde avec son péché et de l’autre l’immense miséricorde de Dieu et l’urgence de se tourner vers Lui pour la recevoir et nous convertir.

Il s’est passé quelque chose d’important pendant ces heures.  J’ai su, après, que des frères et sœurs du diocèse d’Auch avaient prié pour moi en visioprière et qu’ils avaient ressenti de leur côté que quelque chose d’important se passait : une grâce de paix et la guérison complète de l’hémorragie. Pendant la visioprière, l’une des sœurs présente avait témoigné d’une vision qu’elle avait eue, alors qu’elle était très affaiblie et en réanimation : Il y avait d’un coté des forces mauvaises voulant l’attaquer et de l’autre une puissance apaisante qui avait la victoire sur ce mal. Elle avait alors demandé à Dieu que je reçoive la même chose !

Votre frère Jean Marie toujours parmi vous. Je rends grâce à Dieu et pour vous aussi mes frères et sœurs. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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