INTRODUCTION
Nous venons de suivre Michelle (voir l’article de Michelle Moran : Portes, levez vos frontons, élevez-vous, portes éternelles! ) dans le torrent. Nous venons de nous laisser emporter par les eaux du torrent. Nous avons osé plonger dans les eaux profondes de ce torrent, nous avons levé les pieds pour nous abandonner dans les eaux profondes de la vie dans l’Esprit.
Maintenant, je vous propose de faire une promenade sur ses berges. J’aime bien, en partant en voyage, ne pas prendre l’autoroute mais les chemins de traverse afin de visiter toutes les belles choses qui se trouvent sur la route. Je vous propose aussi de prendre des chemins de traverse pour rejoindre les bords d’un fleuve. Et nous allons faire une première étape dans l’évangile de Marc au chapitre 11, versets 12 à 20 :
« Le lendemain, comme ils étaient sortis de Béthanie, il eut faim. Voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque fruit, mais s’étant approché, il ne trouva rien que des feuilles : car ce n’était pas la saison des figues. S’adressant au figuier, il lui dit : « Que jamais plus personne ne mange de tes fruits ! » Et ses disciples l’entendaient. Ils arrivent à Jérusalem. Etant entré dans le temple, il se mit à chasser les vendeurs et les acheteurs qui s’y trouvaient » .Je passe la suite jusqu’au verset 20 : « Passant au matin, ils virent le figuier desséché jusqu’aux racines ».
LA FAIM DE JÉSUS
Visitons ce lieu : Jésus eut faim, comme un jour assis au puits de Jacob, il eut soif. Le texte nous dit ici : « Il a faim », lui qui vient de passer la nuit, nous dit la Parole, à Béthanie, lieu de la maison de Lazare et de ses sœurs Marthe et Marie. On peut largement penser qu’avec ses disciples, il a passé la nuit chez eux et que connaissant Marthe, elle ne les a certainement pas laissé partir sans un bon café avec croissants et brioches. Le Christ a faim, pourtant il est écrit dans Isaïe 40 verset 28 : « Le Dieu d’éternité n’aura pas faim, il ne se fatiguera pas ». Jésus a faim, mais quelle faim le tenaille, lui qui, d’une bénédiction, multiplia les pains et les poissons, lui qui fit pleuvoir la manne au désert, lui qui donne, dit le psalmiste, la nourriture en son temps (psaume 103 versets 27-28), lui qui, pendant quarante jours, jeûna dans le désert, et lorsqu’il eut faim répondit au tentateur : « Ce n’est pas de pain seulement que l’homme vivra mais de toute parole sortant de la bouche de Dieu »? (Matthieu 4 verset 4).
Alors, à votre avis, quelle faim tenaille notre Seigneur ? Faisons un petit crochet et rejoignons Jean 4, verset 34. Là, Jésus dit que sa nourriture est de faire la volonté de celui qui l’a envoyé et de mener son œuvre à bonne fin. En Matthieu 5, verset 17, Jésus nous dit qu’il n’est pas venu abolir mais accomplir la loi et les prophètes. Dans cet accomplissement, Jésus mène l’œuvre de son Père à sa bonne fin. Mener son œuvre à bonne fin, voilà la clef qui nous permet d’entrer dans la vie de notre Seigneur, voilà la clef qui va nous permettre d’entrer dans cette parole, voilà la clef qui va nous permettre de nous promener sur les berges du torrent.
L’ATTITUDE DE JÉSUS
Cet épisode semble soutenir la conviction que Dieu rétribuerait en fonction de nos actions; ici le figuier serait puni voir maudit. Mais peut-on en vouloir à un figuier de ne pas donner de figues au printemps ? Comme le dit l’évangéliste : ce n’était pas la saison des figues. Alors, quelle faute ce figuier a-t-il commise qui mérite une malédiction de la part de Jésus ?
Une de mes premières réactions a été de voir un jugement de Dieu sur ce pauvre figuier, de voir un Dieu qui punit et qui, par une parole, interdit de porter du fruit et va jusqu’à nous dessécher. Mais celui qui d’une parole a desséché le figuier pouvait aussi d’une parole lui faire porter du fruit. « Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir mais dit seulement une parole et je serai guéri ». Quel est donc le péché, s’il y a péché du figuier ? Il ne porte pas de fruit nous dit le texte et seul Marc ajoute : mais ce n’était pas la saison des fruits. De plus son feuillage pouvait laisser entrevoir une récolte ultérieure.
Il aurait fallu que Jésus maudisse le figuier pour pouvoir parler de malédiction… or ce n’est pas à proprement parler le cas : quand Jésus s’adresse au figuier après qu’il ait cherché des figues, le texte grec dit : Jésus répondit et lui dit « plus jamais personne ne mangera du fruit de toi ». Alors bien sûr, on peut considérer cela comme une malédiction, mais ce serait bien abusif. Quand vous dites « oh ! Il ne va pas faire beau aujourd’hui »… ce n’est pas à proprement parler une malédiction que vous lancez contre le ciel. Il s’agit plutôt d’une constatation. De même, en Genèse chapitre 2, verset 17, lorsque Dieu dit que si l’homme mange du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, il mourra : ce n’est pas une punition mais juste un avertissement comme le père qui dit à son fils de faire attention avant de traverser une rue sinon il va se faire renverser.
Jésus s’est approché du figuier, désirant manger de son fruit. Et n’oublions pas que la faim de Jésus est de mener son œuvre à bonne fin, mais le figuier n’a rien fait du désir de Jésus : il a laissé tomber son désir. Si je me permets de donner une sorte de conscience à l’arbre, c’est que Jésus va répondre à l’arbre, selon le texte grec. Jésus répondit et dit… Cela signifie qu’une sorte de dialogue est engagé entre le figuier et Jésus. Et le résultat de ce dialogue montre clairement que le figuier n’a rien fait du désir de Jésus qui lui répond que, dans ces conditions, il ne donnera plus de fruit. Cela ne signifie pas que Jésus l’empêche de produire désormais du fruit, cela signifie que le figuier, en refusant de répondre favorablement au désir de Jésus, a décidé de ne pas relever le défi qui lui était offert. Il s’est laissé aller à sa propre nature, qui est de produire du fruit seulement au plus fort de l’été, sans plus. C’est donc le figuier qui s’inflige une existence en sous-régime par rapport à l’espérance portée par Jésus.
LE FIGUIER EST LE TEMPLE
Évidemment, cette histoire n’est pas une petite leçon de botanique que Jésus donne à ses disciples. Le figuier est bien plus qu’un figuier et le figuier qui s’assèche bien plus qu’un arbre de moins dans le jardin de la création ! Dans la Bible, le figuier représente le lieu de la méditation de la Parole de Dieu, le lieu de l’instruction. C’est sous le figuier que l’homme médite la parole de Dieu, médite la Thora et pour nos frères juifs, il n’y a aucune différence entre l’étude de la Thora et la prière. Ainsi, dans l’Évangile selon Jean, Jésus reconnaît en Nathanaël un grand Israélite car il l’a vu un peu plus tôt sous le figuier (Jean 1 versets 48-49), Nathanaël lui dit : « D’où me connais-tu ? » Jésus répond et lui dit : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu ! » Nathanaël lui répond : « Rabbi, c’est toi qui es le Fils de Dieu ! C’est toi qui es roi d’Israël ! » Nathanaël reconnaît à sa voix celui qu’il prie alors qu’il ne le connaissait pas. Oui, c’est bien avec toi que j’étais en cœur à cœur dans mes prières, c’est bien de toi que parlent la loi et les prophètes. J’ai un ami Juif qui est maintenant prêtre dans l’Eglise grecque catholique et professeur de théologie. Mon ami a fait l’école rabbinique et il me disait un jour que beaucoup de passages du 1er testament parlent de la Trinité mais que ses professeurs n’étaient pas capables de faire le pas. Mais le jour où il a rencontré son messie, il a pu dire avec Nathanaël : ” Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu“
J’ai eu un autre ami, prêtre Jésuite aujourd’hui auprès du Père, qui m’a permis d’entrer dans les Écritures car on entre disait-il dans la Bible, on ne la lit pas. Il m’a fait découvrir le « Midrash » (méthode d’interprétation biblique employée par les anciens rabbis à l’époque de Jésus et de St Paul. Le Midrash interprète les textes bibliques en s’efforçant de déterminer des relations entre différents passages bibliques afin de les interpréter les uns à la lumière des autres et c’est ce que nous faisons actuellement. L’apôtre Paul a étudié aux pieds du rabbin Gamaliel, petit-fils de Hillel, fondateur de cette école et cela se voit dans plusieurs de ses épîtres). Donc, pour le Midrash, le figuier représente aussi l’arbre de vie, que l’on retrouve dans la Genèse, dans Ézéchiel et aussi dans l’Apocalypse. Ainsi quand Jésus dit à Nathanaël qu’il l’a vu sous le figuier, il veut aussi dire qu’il l’avait vu dans le jardin d’Éden et même depuis la création du monde et non seulement sous un arbre appelé figuier. Il lui dit qu’il l’a vu sous l’arbre de vie. Que j’aime au moment où je bénis un de mes frères ou une de mes sœurs dire : « que le Père qui t’aime, qui te désire de toute éternité te bénisse ». Oui, Jésus nous voit sous l’arbre de vie et cela non depuis sa Passion mais de toute éternité.
A l’époque de Jésus, le temple de Jérusalem est le lieu privilégié pour être au plus près de la parole de Dieu. Et, comme par hasard, c’est entre le moment où Jésus cherche des figues sur le figuier et le moment où le figuier est sec, que Jésus va faire le ménage au temple…Jésus observe toutes choses dans le temple. Il scrute… Il inspecte… Comme s’il s’attendait à découvrir quelque chose, comme s’il cherchait cette chose et qu’il ne la trouvait pas! Jésus avait sans doute constaté une absence de foi, un oubli de Dieu; il en avait été déçu, peiné. “Et, comme c’était déjà le soir, il sortit pour aller à Béthanie…” Jésus qui a faim et qui cherche des fruits dans le figuier, c’est Jésus qui a faim et qui cherche des fruits dans le temple, c’est Jésus qui a faim de voir le peuple d’Israël porter de nombreux fruits de Lumière, de Sainteté, d’Amour. Jésus qui ne trouve pas de fruits dans le figuier, c’est Jésus qui ne trouve pas de fruits dans les personnes qu’il rencontre dans le temple. Jésus qui cherche des fruits sur le figuier alors que ce n’est pas la saison, c’est Jésus qui cherche chaque jour des fruits chez son peuple.
A la lumière de ce passage, ne croyons pas trop vite que Jésus rejette le temple. Il constate que pour le moment, le temple ne porte pas de fruit et n’en portera pas. St Jérôme en reprenant l’épître aux Romains (chapitre 11, verset 25-26) : « Je ne veux pas frères, que vous ignoriez ce mystère : c’est un endurcissement partiel qui est arrivé à Israël, jusqu’à ce que soit entrée la plénitude des nations. Et ainsi, tout Israël sera sauvé ». Le mystère d’Israël est un chapitre bien trop important pour être abordé maintenant, je le termine donc avec St Jérôme : « Il n’a pas dit : « dans le siècle à venir », ni « dans l’avenir », mais dès à présent. Il dit en substance : aussi longtemps que durera ce siècle, tu ne croiras pas ; mais à l’aube du siècle prochain, tu seras croyant. Tu croiras en celui qui est Roi, et tu verras celui que tu as transpercé (Ap 1,7). Et si vous voulez connaître ma conviction profonde, nous sommes à l’aube de ce siècle futur.
AU BORD DU TORRENT
Je vous propose une autre étape dans le psaume 1, versets 1 à 3 : ” Heureux l’homme qui ne suit pas le conseil des impies, ni dans la voie des égarés ne s’arrête, ni au siège des rieurs ne s’assied, mais se plaît dans la loi du Seigneur, mais murmure sa loi jour et nuit. Il est comme un arbre planté auprès des cours d’eau ; celui-là portera fruit en son temps et jamais son feuillage ne sèche, tout ce qu’il fait réussit”. A lire ce psaume, tout est “OK” pour le figuier car il portera fruit en son temps, à la saison, J’ai envie de dire à Jésus : pas d’affolement et soyons patients. Il portera du fruit en son temps. Mais voilà qu’en écrivant cela me revient à la mémoire Marc 1 verset 15 : « Les temps sont accomplis ! Le règne de Dieu est tout proche ».
Dans le texte grec, il n’est pas dit que ce n’était pas la saison favorable mais c’est le mot « Kaïros » qui est employé. Kaïros qui se traduit par moment favorable. Pour le figuier, ce n’était pas le moment favorable mais nous dit l’ Ecriture : c’est aujourd’hui le moment favorable. Le Christ s’est approché du figuier, en Lui les temps messianiques sont inaugurés, aujourd’hui nous pouvons dire avec l’apôtre Paul 2 Corinthiens 6 verset 2 : « car je t’ai exaucé, au jour du salut, je t’ai secouru. Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut ». Les temps sont accomplis, c’est l’heure de donner du fruit. Jésus est là qui mène l’œuvre de son Père à bonne fin. Levez les yeux et regardez les champs déjà dorés pour la moisson (Jean 4, verset 35). C’est ce que je vous disais lorsque tout à l’heure je vous faisais part de ma conviction profonde d’être à l’aube du siècle nouveau. Voilà, Jésus nous presse!
Notre prochaine étape nous conduit en Ezéchiel 47 verset 8 : « Il me dit : « Cette eau coule vers la région de l’orient, elle descend la vallée du Jourdain, et se déverse dans la Mer Morte, dont elle assainit les eaux »
Elle assainit, le mot hébreu employé est « Rapha », qui signifie aussi bien le salut, la guérison et l’assainissement. Cette eau guérit, cette eau sauve, cette eau assainit. Et quelle eau fait si bien tout cela sinon l’eau de notre baptême, cette eau dans laquelle nous avons été plongés. Et en Ézéchiel 47, verset 12 : « Au bord du torrent, sur chacune de ses rives, croîtront toutes sortes d’arbres dont le feuillage ne flétrira pas et dont les fruits ne cesseront pas : ils produiront chaque mois des fruits nouveaux, car cette eau vient du sanctuaire, les fruits seront une nourriture et les feuilles un remède » Quelle différence entre le psaume 1 et Ezéchiel? Maintenant ce n’est plus en sa saison que l’arbre donne du fruit mais bien douze fois l’an, chaque mois des fruits nouveaux.
LE FLEUVE
Faisons maintenant un grand pas en avant et rejoignons le livre de l’Apocalypse. En Apocalypse 22 versets 1 et 2 : « Puis l’ange me montra le fleuve de vie, limpide comme du cristal, qui jaillissait du trône de l’Agneau. Au milieu de la place de part et d’autre du fleuve, il y a des arbres de vie qui fructifient douze fois, une fois par mois ; et leurs feuilles peuvent guérir les païens. » Le torrent a disparu et fait place à un grand fleuve limpide, le fleuve de vie, ce grand fleuve qui prend sa source dans le côté transpercé de notre Seigneur.
POUR NOUS AUJOURD’HUI
C’est bien beau tout ça, mais pour nous? Et bien nous, nous sommes appelés à devenir un de ces arbres plantés au bord du fleuve. Comme Michelle nous exhortait à nous laisser porter dans le torrent, de même, si nous voulons porter du fruit, nous devons plonger nos racines bien profondément afin de profiter de l’eau de ce fleuve. Concrètement, nous devons arrêter de porter du fruit une fois l’an pour en porter douze fois et pour cela, reprenons un peu le chemin de la Bible.
Nous avons vu que le figuier représente l’arbre de vie, et nous dit St Hippolyte de Rome dans une de ses homélies pascales: « L’arbre de vie par excellence, le figuier qui porte du fruit est la croix du Christ. Enracinée dans le cœur du monde sur lequel le Christ devient lui-même fruit, mais aussi arbre de vie et en même temps le médicament ou la plante médicinale qui nous assure, à nous qui voulons être guéris de la mort, la vie éternelle ».
Devenir à notre tour arbre de vie pour nos frères, et pour cela, être enraciné dans le Fils, être fils dans le Fils. En Lui, avec Lui et par Lui, plongeant nos racines dans le fleuve infini de l’amour du Père. Mais pour cela, nous devons nous laisser planter comme le grain de sénevé, la plus petite des graines , pour devenir cet arbre dans lequel les oiseaux du ciel viennent trouver refuge . Jean chapitre 14, verset 12 : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père ». Devenir fils dans le Fils, c’est entrer dans cette deuxième conversion, où nous pouvons dire avec l’apôtre Paul, “ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi” (Galates chapitre 2 verset 20)
Nous pouvons retrouver l’homme qui porte du fruit une fois l’an dans ce passage du Deutéronome chapitre 20, versets 4 à 7
« … Car le Seigneur votre Dieu marche avec vous, afin de combattre pour vous et de vous sauver ! » Ensuite les scribes parleront au peuple en ces termes : « Y a-t-il un homme qui a construit une maison neuve et ne l’a pas encore inaugurée ? Qu’il s’en aille et retourne chez lui, de peur qu’il ne meure au combat et qu’un autre n’inaugure sa maison. Y a-t-il un homme qui a planté une vigne et n’en a pas profité ? Qu’il s’en aille et retourne chez lui, de peur qu’il ne meure au combat et qu’un autre n’en profite. Y a-t-il un homme qui a choisi une fiancée et ne l’a pas encore épousée ? Qu’il s’en aille et retourne chez lui, de peur qu’il ne meure au combat et qu’un autre ne l’épouse. » Pour ces hommes, ce n’est pas l’heure du combat, ce n’est pas la saison, je dirais, de porter du fruit.
Ce fut aussi l’expérience d’Élisée au premier livre des Rois au chapitre 19 versets 16 à 21: “En ces jours-là, le Seigneur avait dit au prophète Élie : « Tu consacreras Élisée, fils de Shafath, comme prophète pour te succéder. » Élie s’en alla. Il trouva Élisée, fils de Shafath, en train de labourer. Il avait à labourer douze arpents, et il en était au douzième. Élie passa près de lui et jeta vers lui son manteau. Alors Élisée quitta ses bœufs, courut derrière Élie, et lui dit : « Laisse-moi embrasser mon père et ma mère, puis je te suivrai. » Élie répondit : « Va-t’en, retourne là-bas ! Je n’ai rien fait. » Alors Élisée s’en retourna ; mais il prit la paire de bœufs pour les immoler, les fit cuire avec le bois de l’attelage, et les donna à manger aux gens. Puis il se leva, partit à la suite d’Élie et se mit à son service”.
Aujourd’hui, il y a urgence. Les temps sont accomplis. En bon prophète, Élisée comprend l’urgence. Il prend juste le temps d’offrir ses bœufs en sacrifice avec le bois de l’attelage. Abandonnant son ancienne vie, il répond à l’appel du Seigneur.
Nous retrouvons ce même appel en Luc chapitre 9, versets 60-62: “En cour de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. » Jésus lui déclara : « les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête ». Il dit à un autre : « suis- moi » l’homme répondit : « Seigneur permet-moi d’aller d’abord enterrer mon père » mais Jésus lui répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. » Un autre lui dit : « Je te suivrai, Seigneur, mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. » Jésus lui répondit : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu“.
Et nous, sommes-nous prêts à tout abandonner pour suive Jésus ? En avons-nous le désir ? Le Seigneur nous appelle, t’appelle, m’appelle.
« Seigneur, tu n’as voulu ni offrande ni sacrifice, alors j’ai dit : je viens » (psaume 40, 6-7)
Soyez le premier à commenter