EDITO ” Viens, suis-moi “

Edito : passer de relations tronquées à la vraie Vie

Par Pierre Chieux, ancien berger national de F.P.

Il y a un an nous vivions, sous le choc, un long carême de confinement, pensant qu’avec Pâques ou Pentecôte reviendrait la vie. Depuis, ballottés par le flot tumultueux d’informations, de décisions gouvernementales et de réactions de notre entourage, nous laissons toutes nos relations interpersonnelles être peu à peu enserrées dans une règle de fer : « ne pas contaminer et ne pas être contaminés ».  Cette guerre contre l’imprévisibilité d’un danger de mort, alors que nous sommes tous mortels nés de la poussière, nous appelle à reconsidérer ce que nous attendons de la vie, et à quel passage vers la Vie le Seigneur nous appelle.

Les règles sanitaires ont des impacts divers. Sauf en situations extrêmes, nous ne les appliquons pas envers ceux dont nous partageons quotidiennement la vie (p. ex. conjoint et enfants). Elles affectent surtout les relations avec nos proches et amis pour lesquels nous avons des gestes d’affection, des repas et des paroles partagées, et avec qui nous aimons faire la fête. Elles nous font davantage recourir aux écrits, échanges téléphoniques ou même vidéos ; et ceux-ci n’utilisant que quelques-uns de nos cinq sens, améliorent parfois nos capacités d’écoute et de prise de parole. Cependant, lorsqu’il s’agit de s’engager dans une relation interpersonnelle forte, ou dans un engagement de groupe pour une juste cause, c’est bien l’être humain tout entier (corps, âme, esprit, cœur) qui doit s’impliquer.

La situation actuelle, nous révèle que notre vie ne peut se limiter à des relations et des interactions partielles, occasionnelles ou superficielles. Nous avons soif de beaucoup plus. Rien ne nous fait autant vivre que de savoir que nous sommes aimés et capables d’aimer. Les hommes et les peuples meurent d’isolement et de repli sur eux-mêmes. Nos sociétés ont besoin de témoins qui font entendre la parole du Christ : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés ! » ; « Celui qui sauve sa vie, la perdra, celui qui perd sa vie à cause de moi, la sauvera  ! ».

 

 

Une deuxième chance nous est donnée cette année, du mercredi des cendres à Pentecôte, pour chacun saisir la main que Jésus nous tend, en nous disant « viens, suis-moi !». Le Ressuscité vient nous arracher aux forces du mal. Sa mort qui nous fend le cœur, ouvre notre ego à la soif d’être emplis de son Esprit et de la force de son amour vainqueur de la mort.

 

Le Seigneur est proche. Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus. (Phil 4, 5-7)

 

 

Questions :

Suis-je rayonnant de paix et de joie ? Le sujet de mes pensées et paroles est-il le Christ ou la pandémie et ses effets ? Les réunions de notre groupe font-elles de nous une Lumière pour le monde ? Sinon, ai-je, avons-nous pensé à faire connaître à Dieu tous nos soucis et nos demandes, en lui rendant grâces ? À lui confesser tous nos péchés en lui rendant grâces ? Il n’est jamais trop tard pour reconnaître notre égocentrisme, et choisir le Christ comme Seigneur et Sauveur. Mais c’est urgent !

 

 

 

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