Témoignage : A toi mon enfant à qui je n’ai pas donné la vie …

Témoignage de Véronique H. : Lettre à Gabriel(le)                                                                       Juillet 2020                         

À toi mon enfant, à qui je n’ai pas donné la vie.

À toi mon enfant, que je n’ai pas bercé tendrement dans mes bras.

À toi mon enfant, que je n’ai pas vu courir après la vie, que je n’ai pas entendu dire « maman ».

Je t’ai porté dans ce nid puis… un jour… tout s’est arrêté, la vie sur terre n’était pas faite pour toi, nous en avions décidé autrement, c’est la vie du ciel qui s’est ouverte à toi. Une cour céleste t’a ouvert les bras, sans doute ta vraie seule famille.

Sache mon enfant que je t’aime : je ne te vois pas, mais tu fais partie de nous, de notre histoire.

Aujourd’hui je dois continuer cette histoire et dois l’écrire sans toi.

Je souffre de ton absence, un manque que je ne peux combler. À chaque grossesse, la vie que je porte réveille ce grand manque, car pendant 9 mois j’ai l’impression d’être plus près de toi, et à l’accouchement la joie se confond à la tristesse, une vie nous est confiée, mais ce n’est pas toi.

Qu’es-tu devenu ? Où es-tu ? Quel est ton visage ?

Le plus dur est de ne pas avoir pu te toucher, de ne pas t’entendre dire que tu me pardonnes. Je veux gagner le ciel à l’heure de ma mort, je ne supporterai pas une autre barrière entre nous.

Tant d’années se sont écoulées depuis ce déchirement dont je suis la seule coupable, 17 années où je n’ai jamais pu t’oublier, mon corps en a gardé des traces intérieures et extérieures, une détresse psychologique que personne ne comprend, des émotions qui peuvent en une fraction de seconde me faire basculer du rire aux larmes.

Je veux punir cet acte, afin qu’aucune femme ne puisse souffrir pareillement.

La vie est un trésor dont seul Dieu est Maître. L’homme doit aimer la Vie, donner son corps pour la Vie, recevoir la Vie, la bénir.

Qui donc sommes-nous pour en décider autrement ?

Honte à vous hommes de science qui conduisez à cet acte, comme vous conduiriez un animal à l’abattoir.

Réveillez-vous !

Dieu est miséricorde ! Rien n’est jamais trop tard.

Condamnez ce geste, aidez à accueillir la Vie, ce don du ciel, cette grâce qui vous  a été confiée. Ce mystère merveilleux.

Accueillez-le comme Marie dans la simplicité, la pauvreté.

Rien n’est impossible à Dieu, ne pensez pas que vous n’y arriverez pas, que vous êtes trop jeune, que vous n’avez pas les moyens, ne pensez pas à ce que les autres penseront.

Dieu nous a donné une mère (une messagère), demandez lui, elle vous aidera.

Aujourd’hui je suis prête à témoigner.

Écoutez ma détresse, qui a cheminé vers la paix et l’amour. Ne craignez rien !

Quittez ces pensées de condamnation ! Oui il existe un chemin de consolation. Ayez Foi au pardon de Dieu.

Gabriel(le), nous t’aimons et ne t’oublierons jamais. En famille nous te faisons vivre, nous parlons de toi avec tes 4 frères, un vrai membre de la famille à part entière.

Même si tu n’es pas né humainement, tu es né aux yeux de Dieu.

Prions pour tous ces enfants qui n’ont pas été aimés, qui ont été oubliés.

Merci Seigneur pour la VIE !

AMEN,  ALLELUIA !

Une réponse ?

Lundi 14 février 2022

Maintenant je voudrais vous partager ce que j’ai vécu le mardi 8 février 2022.

J’ai assisté à une veillée de louange, animée par un groupe de prière à Soultz-sous-Forêts (Bas Rhin), une soirée pleine de joie avec une ambiance vivante d’un groupe qui a vraiment une belle soif de Dieu. Quand arrivèrent les chants à l’Esprit Saint, qui ouvrent la porte à des témoignages ou des ressentis pour certaines personnes présentes, en face de moi un homme prend la parole et s’exprime sur une image qui lui vient : l’image d’un char embourbé et de notre Seigneur qui veut le tirer de là, comme le pousser pour le débourber. À ce moment-là je ressens que c’est à moi que le Seigneur veut passer un message, mais je ne veux pas l’admettre ou l’accepter, je laisse donc un blanc ; pourquoi devrais-je m’exposer devant tout le monde, comme sortir d’une carapace et dévoiler ma petitesse, mon statut de pécheresse, j’étais dans une position de confort et tout à coup le Seigneur me montre du doigt.

Puis, une autre personne complète alors cette image par un verset de la Bible qui parle de généalogie : Fils de …. , Fils de …, Fils de… , et là, une évidence, un message qui s’adresse à moi, je craque, je fonds littéralement en larmes,

Je me vois, moi, avec un boulet accroché au pied, traînant un péché et que Dieu veut pardonner, LUI-même veut me tendre la main afin de me sortir de cette souffrance, LUI-même veut me guérir et me faire avancer, Waouhh ! Mais comment est-ce possible ???

On me propose donc de prier sur moi.

J’accepte. Je prends donc place devant l’icône, je me sentais à ce moment précis comme oppressée, comme si une brique avait pris place de mon corps, une lourdeur qui m’écrasait le thorax, et ma gorge se refermait, comme si quelqu’un m’étranglait.

Entourée de prière par cette belle communauté de chrétiens, de demande, de supplication vers le Père, je commençais à ressentir un parfum de paix, de confiance, c’est tellement difficile de décrire cet instant précis mais c’est comme si mon corps s’était vidé, comme si on m’avait tout retiré, comme si on m’avait balayé l’intérieur de mon corps. Et j’ai ensuite ressenti une chaleur qui m’envahissait, mais pas une chaleur brûlante et désagréable, une chaleur toute douce, une chaleur apaisante. Je crois que le Seigneur m’a guérie !

OUI le Seigneur m’a guérie, OUI le Seigneur est Bon, Miséricorde et Grand !

1 Commentaire

  1. Bonjour Véronique
    MERCI ton magnifique témoignage si plein d’humilité.
    Je suis une grand-mère qui a vécu cette souffrance avant la naissance de mon aînée.
    Et combien, oui, la Miséricorde du Seigneur est inouïe, m’a délivrée en une ineffable douceur au-delà de toute imagination dès que j’ai osé le lui demander.
    À la lettre, j’ai vécu la parole de Jésus Sauveur : prenez mon joug, il est doux.
    Incommensurablement doux
    Sois bénie avec tous les tiens,
    Marie-Claudine

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